L’association Emmaüs relance le débat autour de l’économie solidaire appliquée à la grande distribution : elle a décidé de militer en faveur de la mise en place d’une loi pour lutter contre le gaspillage vestimentaire. Son objectif : demander aux marques de faire don de leurs invendus plutôt que de les détruire.
La destruction des invendus est une pratique courante dans des nombreux secteurs d’activités, notamment celui du textile. Avec un rythme de collections qui n’a fait qu’augmenter ces quinze dernières années, les grandes enseignes sont contraintes de jongler avec leur stock d’invendus, entre soldes, promotions de courte durée et destruction pure et simple de la marchandise. Cette pratique, longtemps tenue cachée du regard des consommateurs, a pourtant été mise en lumière en 2017, lorsque des médias danois ont mené une grande enquête sur les stocks du géant de la mode H&M. D’après les journalistes, la marque a été contrainte de détruire pas moins de 60 tonnes de vêtements en l’espace quatre ans à peine. Une information qui avait fait le buzz sur les réseaux sociaux et causé la stupéfaction des consommateurs.
Lutter contre le gaspillage vestimentaire
D’où l’idée d’Emmaüs : pourquoi ne pas mettre en place des règles contre le gaspillage vestimentaire ? Il existe déjà un cadre légal pour lutter contre le gaspillage alimentaire. En France, depuis 2016, les grandes surfaces sont obligées de travailler en partenariat avec des associations pour offrir une seconde vie aux invendus des rayons alimentaires. Emmaüs propose donc d’appliquer le même principe au textile : créer une filière de distribution des vêtements invendus via un réseau d’associations partout en France. Pour l’instant, les grandes marques restent très frileuses sur la question.
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