Néonicotinoïdes : le retour des pesticides « tueurs d’abeilles »

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Le Sénat a voté le 26 octobre 2020 pour le retour des néonicotinoïdes (NNI), malgré la très forte opposition des ...

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Le Sénat a voté le 26 octobre 2020 pour le retour des néonicotinoïdes (NNI), malgré la très forte opposition des écologistes à ces pesticides « tueurs d’abeilles ». Quelques jours plus tard, le vendredi 30 octobre, le projet de loi a définitivement été adopté par l’Assemblée nationale avec 103 voix pour et 45 contre. Barbara Pompili « assume complètement ».

Depuis cet été 2020, le combat fait rage autours des abeilles. D’un côté le gouvernement français insiste pour réintroduire les insecticides nicotinoïdes, pesticides « tueurs d’abeilles », notamment pour traiter les champs de betteraves. De l’autre, des scientifiques et écologistes s’opposent au projet de loi, convaincus, comme l’expose la députée Delphine Batho dans un tweet, que « voter pour ces poisons est un contresens historique grave alors que la biodiversité et le vivant s’effondrent ».

Mais l’Assemblée nationale a finalement donné son feu vert ce vendredi 30 octobre 2020, à la réintroduction très controversée de ces NNI, par 103 voix contre 45.

Champs de guerre sur champs de betteraves

La France est le deuxième producteur mondial de betteraves sucrières, avec 38,17 millions de tonnes par an. Servant à la production d’alcool (notamment pour les parfums et le gel hydroalcoolique) mais aussi au carburant et à l’alimentation pour le bétail, les betteraves françaises ont été grandement atteintes par la prolifération d’un puceron vert, vecteur de la maladie de la « jaunisse ».

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture a reconnu qu’il s’agissait d’une « situation exceptionnelle » et qu’il n’existe pas aujourd’hui d’alternative pour traiter les betteraves. Interdit par le Parlement en 2018, ce type de pesticides « porte de graves coups à l’environnement », rappelle pourtant André Chassaigne, député communiste.

Mais, en s’appuyant sur l’article 53 du règlement européen sur les phytosanitaires, qui permet de déroger à l’interdiction de certains produits quand il « existe un danger qui ne peut être maîtrisé par d’autres moyens raisonnables », cette dérogation sera applicable jusqu’en 2023.

Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique, dit « assumer complètement la réintroduction temporaire de ces néonicotinoïdes pour sauver la filière betterave », assurant qu’il s’agit d’ une « exception qui va durer très peu de temps, trois ans maximum ».

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