Neuf tonnes de déchets ramassés sur le site de la dune du Pilat, dans le Bassin d’Arcachon

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  • Publié le: samedi 28 novembre 2020

Cet été, en Gironde, dans le Bassin d’Arcachon, plus de neuf tonnes de déchets sauvages ont été ramassés sur les 500 hectares du site de la dune du Pilat. Parmi les détritus « habituels », un « petit nouveau de l’année 2020 », selon le syndicat mixte de la Grande dune du Pilat, a été ramassé en masse : le masque !

Ça a été un nouvel été meurtrier dans le Bassin d’Arcachon. Neuf tonnes de déchets sauvages ont été ramassés sur le site de la dune du Pilat entre juillet et août 2020. Mais cette année, parmi bouteilles en plastique, chaussures, papiers et autres éléments polluants, un petit nouveau a fait son apparition : le masque de protection jetable.

Des littoraux pris d’assaut et des masques jetés en masse

Particulièrement pris d’assaut par les touristes qui ne pouvaient pas partir à l’étranger, les littoraux français comme le Bassin d’Arcachon ont donc subi massivement la pollution des masques jetables, dont le port avait été rendu obligatoire courant juillet par le maire de La-Teste-de-Buch.

Le syndicat mixte de la Grande Dune du Pilat effectue des missions de police sur le site grâce à deux gardes du littoral. Depuis la fin du premier confinement en mai 2020 et jusqu’à la rentrée de septembre 2020, ils ont effectués plus de 217 rappels à la réglementation du Code de l’environnement – la plupart du temps pour des feux sauvages.

La dune du Pilat déjà fragilisée

Selon l’Observatoire de la côte aquitaine (OCA), même si elle reste la plus haute dune de sable d’Europe, la dune du Pilat a perdu quasiment 4 mètres entre 2019 et 2020 et ne mesure plus que 102,5 mètres. L’OCA précise que les relevés ont montré que « l’érosion chronique » du secteur nord de la dune se poursuivait, avec un recul du trait de côté d’un peu plus de 5 mètres par rapport à 2019, soit un mètre de plus que la moyenne observée depuis 2009.

Ce site naturel mouvant de près de 3 kilomètres de long et de plus de 600 mètres de large voit ses mensurations varier d’année en année. Elle avait déjà connu une perte de sable de 3,9 mètres en son point culminant entre 2017 (110,5 mètres) et 2018 (106,6 mètres).

Coronavirus : des déchets sauvages de masques et des initiatives

Le Covid-19 est depuis près d’un an à l’origine d’une augmentation en flèche de certains déchets non recyclables, notamment les masques usagés jetés sur la voie publique et, comme vu ici, sur les sites naturels.

Des entreprises spécialisées comme TerraCycla, Elise ou encore Plaxtil sont de plus en plus nombreuses à vouloir collecter et recycler ces déchets. Transformés en granulés plastiques, ils peuvent ensuite entrer dans la composition de divers nouveaux objets. En attendant que les procédés de ces entreprises soient mis en place, la priorité reste, selon Zero Waste France, l’utilisation des masques réutilisables.

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