Le symbole est fort : après l’annulation de la tenue de la COP25 au Brésil, en 2019, suite à l’élection à la présidence de Jair Bolsonaro, le nouveau président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva (de retour pour un troisième mandat) a obtenu de l’ONU l’organisation de la COP30, en 2025, au cœur de l’Amazonie, à Belem.
En 2019, le Brésil devait organiser la COP25, la conférence de l’ONU sur le changement climatique. Le pays se posait en acteur-clé dans la lutte contre le réchauffement, en affichant sa volonté de lutter contre la déforestation de l’Amazonie, un puissant émetteur de gaz à effet de serre.
Le Brésil est « de retour » dans le concert des nations qui luttent contre les changements climatiques
Mais l’élection, fin 2018, de Jais Bolsonaro, climato-sceptique notoire, comme président du Brésil, avait provoqué l’annulation de cette manifestation. La COP25 s’était finalement tenue en Espagne. Mais, fin 2022, le socialiste Luiz Inacio Lula da Silva a remporté de justesse l’élection présidentielle brésilienne, et a démarré, en janvier 2023, un troisième mandat de président du Brésil.
Dans la foulée de son élection, il s’est rendu à la COP27, qui se tenait à Charm el-Cheikh, en Égypte, fin novembre 2023. Il y a annoncé que le Brésil était « de retour » dans le concert des nations qui luttent contre les changements climatiques. Il a annoncé faire de la préservation de la forêt amazonienne une priorité de son mandat, en se donnant pour objectif de mettre fin à la déforestation illégale en 2030.
Lula confirme que la COP30 se tiendra bien au Brésil en 2025, à Belem, en Amazonie
Comme un symbole de cette volonté de défendre la plus grande forêt du monde (située à 60 % sur le sol brésilien), Lula a obtenu de l’ONU l’organisation de la COP30, en 2025. C’était dans l’air depuis quelque temps, c’est officiel depuis le 26 mai 2023 : cette COP30 se tiendra bel et bien à Belem, en Amazonie.
Dans une vidéo annonçant l’événement, il a notamment déclaré « J’ai déjà participé à la COP en France, en Egypte, et tout le monde parlait sans arrêt d’Amazonie. Alors je me suis dit : pourquoi ne pas faire la conférence ici, pour que tout le monde connaisse l’Amazonie ? ».
Entouré du ministre des Affaires étrangères brésilien, Mauro Vieira, qui a précisé que le choix de l’ONU datait du 18 mai, et de Helder Bardalho, gouverneur de l’État du Parà, dont Belem est la capitale, Lula a affirmé que c’était « un honneur pour le Brésil de recevoir des représentants du monde entier dans un État de notre Amazonie ».
Reste à espérer que ce cadre inspire des décisions politiques courageuses et responsables face à la crise climatique mondiale…
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