Elisabeth Borne, une « vraie » ministre de la Transition Écologique ?

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  • Publié le: jeudi 25 juillet 2019

François de Rugy, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire démissionnaire, a été remplacé par Elisabeth Borne, actuelle Ministre des Transports, le 16 juillet 2019. Une nomination rapide, selon les vœux du gouvernement. Pour autant, cette ingénieure n’est, clairement, pas la personnalité politique la plus versée dans l’écologie. Est-ce pour autant un « mauvais » choix ?

La démission de François de Rugy a pris l’exécutif de cours. Ne voulant pas revivre les feuilletons interminables des remplacements de Gérard Collomb (Intérieur) et de Nicolas Hulot (Transition Ecologique, déjà), le chef du gouvernement, Edouard Philippe, a très rapidement choisi, comme nouvelle Ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, sa Ministre des Transports.

Elisabeth Borne : pourquoi n’est-elle pas Ministre d’État ?

Symboliquement, ce choix pose question, notamment parce qu’Elisabeth Borne conserve son portefeuille des transports, mais perd le rang de « ministre d’État » qu’occupaient ses deux prédécesseurs François de Rugy et Nicolas Hulot.

Le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a eu beau expliquer que l’écologie était une priorité de tous les ministres, l’impression qui domine est que le gouvernement accorde moins d’importance à la transition énergétique.

« Pas la plus verte des personnalités politiques »

Pour ne rien arranger, Elisabeth Borne s’est distinguée, ces derniers mois, par des déclarations qui avaient froissé de nombreux militants écologistes. Défense de l’avion contre les TGV pour les dessertes locales, critiques acerbes contre une éventuelle taxe sur les carburants (hautement polluants) des bateaux, défense du vélo comme mode de transports des élus locaux… en haute-montagne : autant de saillies qui semblent prouver que la transition énergétique n’est pas sa priorité.

« Ce n’est pas la plus verte des personnalités politiques mais attendons de voir. Ce n’est pas sa plus grande sensibilité, mais après, ça ne veut rien dire » défend Jean-David Abel, vice-président de France Nature Environnement, à nos collègues de France Info.

Une bonne connaissance des dossiers et des équipes

Car l’ingénieure de 58 ans, ancienne directrice de la RATP, dispose d’autres atouts. Elle fut la directrice de cabinet de Ségolène Royal quand cette dernière était ministre de l’Écologie. Le ministère des Transports était précédemment sous la tutelle du Ministère de la Transition Énergétique, elle connaît donc très bien une majorité des dossiers en cours, et a l’habitude de travailler avec les deux secrétaires d’État, Brune Poirson et Emmanuelle Wargon.

Elle a également piloté la loi sur les mobilités, présentée début 2019, qui prenait à bras-le-corps la nécessaire transition énergétique. « Mine de rien, ce n’est pas négligeable, d’avoir quelqu’un d’expérimenté, ça peut compenser son manque de sensibilité », espère Jean-David Abel

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