Le mardi 18 juin 2019, les députés ont décrété à l’unanimité « l’urgence écologique et climatique », dans le projet de loi « énergie et climat », lors de son premier passage en commission des Affaires économique. François de Rugy, ministre de l’Écologie, a salué cette « déclaration politique ».
« L’urgence écologique et climatique » reconnue à l’unanimité par les députés, lors du premier passage en commission du projet de loi relatif à l’énergie et au climat : c’est la bonne nouvelle pour ceux qui ont l’espoir de sauver la planète, tous ensemble.
Ce mardi 18 juin 2019, François de Rugy, ministre de la Transition écologique, a salué cette « déclaration politique ». Favorable à ces amendements, il a rappelé que le Premier ministre Édouard Philippe avait déjà confirmé, dans sa déclaration de politique générale le 13 juin 2019, que nous étions dans une situation d’urgence écologique et climatique. Ce dernier avait promis une « accélération écologique » dans les prochains mois.
Cette action est le début d’un long combat. Tous partis politiques confondus, la défense de l’environnement deviendrait-elle une priorité, tant pour les députés de la majorité que pour ceux de l’opposition ? Ce vote unanime peut le laisser espérer. « C’est un geste à la fois symbolique et fort » a déclaré Célia Delavergne (député LREM) tandis que Dominique Potier (député PS), y voit un « gouvernail » pour les politiques à mener.
Convaincu que cette déclaration est « un appel à l’accélération », Matthieu Orphelin, député NI (non-inscrit) anciennement LREM, a immédiatement tweeté : « Plus qu’un symbole, c’est un appel à renforcer très fortement les actions et à adopter une lecture de nos politiques publiques ».
Dans ce mouvement enthousiaste, Delphine Batho (ancienne ministre de l’Écologie) craint quant à elle que ce décret, aussi unanime soit-il, n’ait « aucune portée autre que symbolique ». Selon elle, « depuis des années dans le domaine de l’écologie, les mots sont repris mais pas les actes ».
« Ce sont des mots et ce qui importe ce sont des actes » a par ailleurs commenté François Ruffin (député LFI).
A l’international, cette situation d’urgence a été récemment déclarée par « le pape et le secrétaire général de l’ONU », a rappelé dans un communiqué Laurence Tubiana, ancienne négociatrice pour la France lors de la COP21. « Il est bon de voir que le nouveau projet de la loi française sur l’énergie et le climat reflète ce nouveau sentiment d’urgence » a-t-elle conclu.