Selon une analyse biologiste menée par le professeur Dirk S. Schmeller, le dérèglement climatique sévit plus rapidement dans les hauteurs des massifs, notamment pyrénéens. Depuis les années 1970, la température annuelle y a augmenté de 2° C (contre 1,2° C en plaine).
Tout comme les arbres, les montagnes retiennent le CO2.
En plus de cela, elles fournissent de l’eau et de l’air propres et régulent les crues, plus de la moitié de l’humanité dépend d’elles.
Le professeur en biologie, Dirk S. Schmeller, explique que : « le dérèglement climatique est particulièrement prononcé en montage. Le relief très développé des chaînes favorise l’existence de nombreux microclimats, écosystèmes et habitats pour différentes espèces, dont un grand nombre ne vivent qu’en montagne ».
Dans les Pyrénées on a constaté un réchauffement de 0,57 °C par décennie contre 0,18° C dans les plaines françaises. Les températures en montagne, ont quant à elles, augmenté de 2° C depuis 1970 contre 1,2° C en plaine.
Cette hausse des températures entraîne la fonte des neiges et bouleverse tout un écosystème.
Outre les activités humaines qui contribuent fortement au dérèglement écosystémique en montagne (activités minières, agriculture et tourisme), l’introduction de poissons en haute montagne provoque l’eutrophisation, qui gorge les réseaux hydrographiques de nutriments. Combiné à la hausse des températures, ce phénomène entraîne une prolifération d’algues et diminue le taux d’oxygène dans les cours d’eau.
La qualité de l’eau douce a déjà diminué et les molécules toxiques ne cessent de s’accroître dans cette eau, à priori potable… « Étant donné que notre santé est inextricablement liée à celle des animaux et de l’environnement, il importe de prendre conscience que les Pyrénées et beaucoup d’autres chaînes montagneuses ne sont pas aussi saies que nous le pensons généralement, et qu’elles pourraient a plus ou moins court terme ne plus nous fournir l’eau potable et les autres apports écosystémiques dont nous avons besoin. », explique le professeur Schmeller.
En accord avec la Plateforme intergouvernementale, ce spécialiste appelle à un « changement en profondeur ».