Selon une récente étude, 1 800 milliards de dollars d’aide publiques participent à la destruction de la planète. Les énergies fossiles, l’agriculture et l’eau sont les secteurs les plus néfastes pour l’environnement qui touchent ces subventions.
D’après une étude publiée jeudi 16 février 2022 par la « B Team » : « Au moins 1 800 milliards de dollars » de subventions publiques seraient à l’origine, chaque année, de destructions d’écosystèmes et d’extinctions d’espèces. C’est l’équivalent de 2 % du PIB mondial.
« B Team » est une organisation cofondée par Richard Branson, le PDG du groupe Virgin, ainsi que par « Buisness for Nature », une coalition mondiale d’entreprises et d’ONG.
Dans un communiqué, ces organisations ont précisé que : « Les secteurs des énergies fossiles, de l’agriculture et de l’eau reçoivent plus de 80 % de toutes les subventions néfastes pour l’environnement ».
Elles appellent d’ailleurs les gouvernements à les « réorienter, les reconvertir ou les éliminer d’ici 2030 ».
Les subventions mises en cause concernent en premier lieu les secteurs qui sont à l’origine d’une déforestation sans précédent. Au Brésil, par exemple, elle est causée par les exploitations bovines et la production intensive de soja. En Europe, les soutiens financiers vont aux biocarburants qui encouragent l’extension de terres arables au détriment de la biodiversité.
En Californie, c’est la subvention attribuée à l’irrigation dans le district de Palo Verde qui est pointée du doigt, accusée de favoriser la sécheresse.
En Iran, ce sont les pompes à eau servant notamment à alimenter l’électricité, et épuisant les nappes souterraines à un rythme trop rapide, qui sont visées.
Selon l’étude, chaque année, 640 milliards de dollars sont perçues par le secteur des énergies fossiles, qui contribuent pourtant à la pollution de l’eau et de l’air. L’agriculture, touche environ 520 milliards de dollars, alors qu’elle est responsable de problèmes de l’érosion des sols, de la pollution de l’eau et de la déforestation.
D’après les chercheurs et auteurs de l’étude, 155 milliards par an encouragent des gestions forestières non durables.