Dans une lettre ouverte rendue publique le lundi 4 novembre 2019, plus de 1 000 salariés de Google ont réclamé à l’entreprise d’appliquer des mesures concrètes pour l’environnement, afin d’atteindre le « zéro émission carbone » d’ici 2030.
Lundi 4 novembre 2019, plus de 1 000 salariés de Google ont adressé une lettre ouverte à Ruth Porat, le directeur financier du géant du net, réclamant des engagements pour le climat et l’environnement beaucoup plus ambitieux.
« Google est une entreprise mondiale comptant des milliards d’utilisateurs à travers le monde, dont beaucoup subissent déjà les conséquences du désastre climatique. (…) En tant qu’employés de Google, nous nous engageons à donner la priorité à nos utilisateurs, et Google doit faire de même », écrivent les « Google Workers for Action on Climate ».
Selon un rapport environnemental datant de 2018, Google serait « neutre en carbone », depuis 2007. Mais les employés demandent à l’entreprise d’aller plus loin, et d’atteindre dès 2030 le « zéro émission ».
Google, pas si modèle que ça…
The Guardian a par ailleurs récemment révélé que l’entreprise effectuait des dons à une douzaine d’organisations qui s’opposent aux mesures climatiques : « Ces contributions comprennent des fonds pour le Competitive Entreprise Institute, qui a contribué à convaincre l’administration Trump de se retirer de l’accord de Paris sur le climat », indique le quotidien.
Des financements qui posent question quant à la réelle implication environnementale du groupe.
Les « Google Workers for Action on Climate », avaient d’ailleurs affirmé, dans une publication du 17 septembre dernier, qu’« en 2018, le groupe a financé 111 membres du congrès qui ont voté contre la législation contre le climat au moins 90% du temps ».
Un bilan assez peu clair sur la question, d’autant que Google fournirait certains services à l’industrie pétrolière et gazière, selon le Financial Times. Certaines de ses technologies d’intelligence artificielle serviraient, en effet, à faciliter la recherche de pétrole et en augmenter la production. Selon les employés Google, il est temps que l’entreprise mette fin à ces contrats permettant l’extraction de combustibles fossiles et cesse le financement des lobbyistes et hommes politiques climato-sceptiques.
Les employés de la Silicon Valley prennent position
Les signataires de la lettre ouverte demandent également à Google de cesser la collaboration avec « les entités permettant l’incarcération, la surveillance, le déplacement ou l’oppression de réfugiés ou de communautés de première ligne ».
La Sillicon Valley est secouée par de réelles prises de position des salariés en faveur du climat et de l’urgence environnementale. En effet, les employés de Microsoft et d’Amazon ont récemment adressé des lettres publiques similaires aux PDG de leurs entreprises, afin de réclamer la neutralité carbone.
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