Gironde : Horizeo fait débat

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Le débat public sur le projet Horizeo, la plus grande ferme solaire d’Europe sur une surface boisée de 1 000 ...

gironde horizeo fait debat - SocialMag
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Le débat public sur le projet Horizeo, la plus grande ferme solaire d’Europe sur une surface boisée de 1 000 hectares en pleine forêt des landes de Gascogne, en Gironde, s’est ouvert à Bordeaux le 9 septembre 2021 et se refermera le 9 janvier 2022. De nombreux opposants, à commencer par les écologistes, s’expriment contre le projet. La CNPD (la Commission particulière du débat public) a été saisie par l’État afin de cadrer ce débat.

Quatre mois de débats qui s’annoncent tumultueux ! Horizeo est un projet privé de plateforme énergétique bas carbone, porté par Engie (premier producteur privé d’électricité dans le monde), Neoen (producteur privé français d’énergies renouvelables) et RTE (Réseau et Transport d’électricité).

Horizeo, c’est quoi ?

D’un coût d’un milliard d’euros, il comprend un parc photovoltaïque d’environ 1 GWc qui permettrait d’alimenter plusieurs « briques » technologiques appartenant principalement à des industriels de la région, à partir de 2026. Il deviendrait alors le plus grand parc photovoltaïque d’Europe. Pour l’heure, le record est détenu par le parc de Cestas, en France, avec une puissance installée de 350 MWc.

En puissance installée, Horizeo représenterait l’équivalent d’une tranche de centrale nucléaire, « mais compte tenu de l’intermittence de l’énergie solaire c’est en réalité cinq à six fois moins en puissance effective », selon Jacques Archimaud, président de la Commission particulière du débat public (CNPD).

Passer de 2 GW à 8 GW d’ici 2030

Ce projet aiderait la région Nouvelle-Aquitaine à atteindre son objectif de 8 GW d’énergie solaire sur son territoire d’ici à 2030, contre environ 2 GW actuellement. « Mais pour atteindre cet objectif, faut-il de grosses structures de ce type, ou multiplier les petits projets ? », questionne Jacques Archimbaud.

La région s’est aussi engagée à « lutter contre l’artificialisation des terres » et « conforter la forêt et les zones humides », alors que 40 500 hectares de surfaces naturelles, agricoles et forestières ont été artificialisées dans la région entre 2006 et 2015.

Déboisement

Dans ce débat, Jacques Archimbaud se pose une seule question : « Faut-il raser une forêt de 1 000 hectares, pour fournir à bas coût de l’électricité renouvelable à des industriels ? ». Selon lui, la destruction de 1 000 hectares de pin des Landes « pose problème à plusieurs titres, concernant le stockage du carbone et la biodiversité ». Mais il y a d’autres problèmes : risque d’incendie « sachant qu’un data center ou une batterie peuvent brûler » et le risque d’inondation. « Il va donc falloir évaluer les mesures de prévention qui seront prises », explique-t-il.

Écologistes, partisans du RN ou encore du Mouvement de la Ruralité, les opposants au projet sont nombreux. Le Sepanso, association environnementale, explique : « le massif forestier concerné, gravement touché par la tempête de 1999, avait été reconstitué grâce à des subventions étatiques ».

Pour Patrik Seguin, président de la CCI Bordeaux Gironde, au contraire, « l’utilité est évidente à la fois pour la fourniture d’énergie verte, et pour la création d’un data center ont on a besoin. La question vraiment importante porte sur la disparition de ces 1 000 hectares de forêt, mais cela ne représente que 0,03 % de la surface forestière de notre région… ».

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