Transports : les Hauts-de-France pas très convaincus par le train à hydrogène

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  • Publié le: vendredi 10 septembre 2021

Les trains écologique, annoncés silencieux et moins cher à l’usage, carburent à l’hydrogène, sont censés remplacer ceux au diesel sur les lignes qui ne sont pas électrifiées. Si Altrom, grand constructeur français, a séduit plusieurs régions de France, les Hauts-de-France n’ont pas été convaincu.

Le futur, c’est maintenant. Et le futur, c’est la lutte contre la pollution de l’environnement.

Dans ce contexte mondial pour le climat et la planète, le premier train à hydrogène a circulé pour la première fois en France ce lundi 6 septembre 2021.

Loin des yeux du public, c’est au Centre d’essais ferroviaires (CEF) d’Alstom, près de Valenciennes dans le Nord, que le train à hydrogène a, pour la première fois, circulé. Présents à l’expérience le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebarri et certains élus locaux.

« La pile a combustible est alimentée en hydrogène et génère de l’électricité qui alimente à son tour les moteurs de traction. Cela ne produit ni fumée, ni particule mais uniquement de la vapeur d’eau », explique Yannick Legay, directeur technique d’Alstom France.

Sans les Hauts-de-France

En service en Allemagne depuis 2018, le Coradia iLint, le train à hydrogène, ce carburant du futur pourtant plein de promesses pour l’environnement, ne fait pas l’unanimité sur tout le territoire français.

Si le constructeur français Alstom a vendu 12 rames dans le domaine du ferroviaire à 4 régions françaises, les Hauts-de-France, eux, ont refusé.

Pourtant, remplacer les rames diesel (les seules à pouvoir circuler sur les lignes non électrifiées, ce qui représente plus de 40 % du réseau ferré national), est devenu « une priorité dans le domaine des mobilités lourdes » pour le ministre des Transports.

Yannick Legay estime de son côpté qu’« A la construction, le surcoût est encore de 30 à 40 % », et Jean-Baptiste Eyémoud, directeur d’Alstom France, du sien, ajoute que « le prix de l’hydrogène propre est élevé et ne baissera qu’en massifiant la production ».

Mais pour les Hauts-de-France : « Le ticket d’entrée est de 35 à 40 millions d’euros pour quelque chose qui n’est pas prêt. », déclare Franck Dhersin, avant de préciser : « Moi j’ai 150 rames de TER à rénover pour un milliard maintenant ». Pour le vice président aux transports à la région, Franck Dhersin, l’hydrogène est une solution d’avenir « à moyen-long terme ».

Pas évident d’être convaincu, quand le patron des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a lui-même publiquement sa préférence pour les trains électriques : « Oui nous sommes pour le nucléaire, qui fait partie du mix énergétique comme l’éolien, le solaire, le GNV ».

D’ici 2025, seules les régions d’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, le Grand-Est et l’Occitanie, seront pourvues de ces trains écologiques de l’avenir.

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