Transformation digitale: replacer l’humain au centre
- Publié le: vendredi 19 octobre 2018
Alors que les cas de burn-out augmentent et que les salariés souhaitent redonner du sens au travail, le potentiel émancipateur du digital se confirme. La transformation digitale des entreprises convainc, à condition d’avoir les bons outils.
Loin d’être l’ennemi de l’humain, le digital peut en être le meilleur allié. Pour Jacques-François Marchandise, directeur général de La Fing, un think tank qui étudie les transformations numériques, cela dépend de nous. « Nous avons le choix de l’usage que nous faisons du numérique, des robots, de l’intelligence artificielle dans nos organisations : pour aider les hommes et les femmes, renforcer le capital humain qui est notre vraie richesse, plutôt que pour nous remplacer ou nous servir » estime-t-il.
Pour ce chercheur et prospectiviste, le numérique ne doit pas se substituer à l’humain. Mais au contraire, il doit l’aider à œuvrer pour la liberté, y compris dans l’entreprise. « Quand nous avons peur de l’intelligence artificielle ou de l’impact des robots sur l’emploi, les intentions humaines laissent la place à un fatalisme technicien, au lieu que la puissance de ces outils se mette au service de nos grands défis. En réalité, à chaque fois que nous envisageons le numérique en substitution de l’humain, nous le mettons dans son rôle le plus destructeur ».
Le numérique peut être synonyme d’émancipation pour les employés, confrontés au surmenage. Selon une étude du cabinet Technologia, citée par Le Monde : 3,2 millions de Français sont en effet en risque élevé de burn-out.
Gain de temps et d’argent
Dans ce contexte, le numérique se révèle un outil précieux pour améliorer le quotidien des salariés tout en permettant aux entreprises de gagner du temps sur certains processus, notamment la gestion administrative. En effet, selon le Baromètre OpinionWay sur les entreprises françaises en matière de transformation digitale, 47 % des salariés dédiés à la gestion de documents administratifs estiment « perdre du temps dans ces tâches répétitives ».
Le temps ainsi libéré permet aux salariés de se concentrer sur les missions à plus forte valeur ajoutée.
Côté entreprises, la digitalisation est synonyme de gain de temps et d’argent. « En moyenne, chaque facture électronique représente un gain de 17 euros par rapport au format papier », affirme Mme Verlaguet. Une réduction du papier qui est alors bénéfique pour l’environnement et qui permet de gagner plus de 300% d’augmentation de retour sur investissement et 50% de rentabilité supplémentaire, selon Serge Galofaro, un expert de la Tribune.