Les ministres de l’environnement du G20, réunis à Karuizawa au Japon, ont annoncé leur volonté d’améliorer leur coopération pour développer l’utilisation de l’hydrogène pour stocker de l’électricité. Cette technologie présente en effet de nombreux avantages sur les autres formes de stockage existantes, dont les batteries. Les ministres sont également parvenus à un accord sur la réduction des déchets plastiques en milieu marin.
L’hydrogène est souvent présenté comme un moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs de l’énergie et du transport. A raison. Il est également souvent présenté comme une source d’énergie propre. A tort.
La technologie de l’hydrogène ne produit en effet, à proprement parler, aucune énergie. Elle permet de stocker de l’énergie (le plus souvent électrique) et la restitue à la demande.
L’hydrogène, une technologie de stockage de l’énergie
Le principe est assez simple : l’électricité sert à transformer de l’eau en hydrogène sous pression. Cet hydrogène peut ensuite être libéré, à la demande, pour faire fonctionner une pile à combustible, qui produit une énergie cinétique. Cette énergie peut, à son tour, soit produire de l’électricité en actionnant une turbine, soit être utilisée pour elle-même, pour faire fonctionner un moteur notamment.
Dans le premier cas, l’hydrogène peut être utilisé pour stocker de l’électricité, pour une durée quasi illimitée, et avec des très grandes capacités. Il représente une solution plus durable que les batteries actuellement utilisées, notamment les Lithium-Ion, très polluantes en fin de vie. Dans le second cas, il peut être utilisé dans un cadre industriel, surtout dans le transport. Trains pour des voies non électrifiées, bateaux, avions peut-être : l’hydrogène peut devenir le combustible du futur.
Coopération des pays du G20 pour soutenir la filière hydrogène
Mais l’hydrogène n’est pas renouvelable en soit. Même si une pile à combustible ne rejette que de la vapeur d’eau. Il n’est renouvelable que si l’électricité utilisée pour le produire l’est aussi – ce qui n’est pas encore majoritairement le cas. Car l’hydrogène d’origine verte est encore très cher. Mais son coût pourrait baisser de 30% d’ici 2030, selon un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie.
Les ministres de l’environnement des pays du G20 (qui représentent 70% des émissions de gaz à effet de serre du globe) veulent donc donner un sérieux coup de pouce à cette technologie. Réunis à Karuizawa, au Japon, le 17 juin 2019, ils ont décidé d’accroître leur coopération pour en faire l’un des maillons forts de la transition énergétique mondiale. Le Japon et l’Union Européenne ont notamment annoncé un partenariat pour développer les technologies d’exploitation de l’hydrogène.
Accord sur le plastique en milieu marin
En plus de ce bon point pour la transition énergétique, les ministres de l’environnement du G20 ont également défini de nouveaux objectifs pour réduire la pollution plastique en milieu marin. Le principe : établir des règles non contraignantes mais universelles, sur lesquelles pourront s’appuyer toutes les politiques publiques, y compris dans les pays en développement. Greenpeace a salué le geste, mais a estimé qu’il ne s’agissait que d’un premier pas.
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