En France, la fiscalité touche tout le monde. On parle souvent du prélèvement à la source ou de la taxe foncière, mais rares sont ceux qui pensent aux taxes indirectes comme les « droits d’accise », alors qu’elles pèsent dans notre quotidien. Parmi ces taxes, celles sur l’énergie et le carburant jouent un rôle important.
Taxes sur l’énergie et le carburant
Les taxes sur l’énergie, que ce soit l’électricité ou le carburant, représentent une part non négligeable des recettes fiscales. Pour les automobilistes, ce n’est pas seulement la TVA qui vient s’ajouter à l’addition, mais aussi la TICPE qui sert à financer diverses politiques publiques, dont la transition énergétique. Depuis la crise des Gilets jaunes en 2019, la TICPE reste stable, même si elle fait toujours l’objet de critiques pour voir sa contribution à la baisse du pouvoir d’achat des ménages.
L’effet sur le budget des automobilistes
Pour mieux saisir ce que représentent ces taxes, prenons l’exemple d’un automobiliste qui parcourt 12 000 km par an avec une consommation moyenne de 6,5 litres aux 100 km. Avec un prix moyen à la pompe de 1,76 €/l pour l’essence SP95 et de 1,65 €/l pour le diesel, cet automobiliste consomme environ 780 litres de carburant chaque année.
Ainsi, le coût annuel s’élève à 1373 € pour un véhicule à essence, et un peu moins, à 1287 €, pour un véhicule diesel. Dans ces chiffres, les taxes représentent une part significative du total : 796 € par an pour l’essence et 721 € pour le diesel.
Un parallèle avec la taxe foncière
Ces dépenses liées au carburant se comparent à d’autres impôts directs, comme la taxe foncière. En 2023, le montant moyen de cette taxe pour un appartement était estimé à 811 €. Cette comparaison montre bien que ce que l’on débourse pour le carburant peut rivaliser avec un impôt que beaucoup considèrent comme l’un des plus marquants dans le budget ménager.
La répercussion sur les revenus et dans certaines régions
Pour certains, les taxes sur le carburant pèsent encore plus lourd que l’impôt sur le revenu. Les foyers aux revenus modestes ou moyens, vivant en zones rurales ou en périphérie, sont particulièrement touchés. Pour ces personnes, se déplacer en voiture n’est pas un luxe, mais une nécessité imposée par leur lieu de vie et leurs besoins quotidiens. Même si les politiques publiques essaient d’encourager des modes de transport plus durables, il est indispensable de penser à la justice fiscale et sociale.
La question des taxes sur le carburant soulève donc des enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui nécessitent un débat approfondi afin de trouver un équilibre entre le financement public indispensable et le respect du pouvoir d’achat individuel.
