Le spécialiste international des infrastructures électriques et numériques, Legrand, vient de revoir son plan RSE. Le groupe français l’a réduit de cinq à trois ans, pour gagner en agilité et en efficacité. Avec, en ligne de mire, des objectifs élevés à l’horizon 2030 en terme de développement durable et d’égalité homme-femme.
Legrand est un des géants mondiaux des produits électriques, qui a pris résolument le virage du numérique ces dernières années. Son chiffre d’affaire dépasse les 5 milliards d’euros, dont 41% réalisés en France.
Feuille de route RSE : « Cinq ans, c’était un peu long »
Le groupe français s’est par ailleurs engagé dans une démarche RSE ambitieuse ; elle est ainsi au cœur de toutes les prises de parole de son directeur général Benoît Coquart. Legrand s’est donné les objectifs suivants pour 2030 : réaliser 80 % du chiffre d’affaires avec des produits durables, compter un tiers de femmes aux postes clefs et réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre du groupe.
Pour atteindre ces objectifs, le groupe s’est doté de feuilles de route. A l’origine sur 5 ans, la première du genre vient d’être réduite à trois : « Cinq ans, c’était un peu long. La nouvelle feuille de route sera déroulée jusqu’en 2021. La limiter dans le temps va nous permettre d’être plus agiles et d’ajuster objectifs et stratégie. D’autant que l’environnement réglementaire évolue vite » détaille Jessica Duverneix, la directrice de la responsabilité sociétale.
Ajustement des parts variables de rémunération et attention à la fin de vie des équipements
Pour ajuster cette feuille de route, le groupe a lancé une grande campagne de communication en interne. Elle sera relayée par les responsables des différentes agences à travers le monde. Les objectifs ont été déclinés en fonction des zones géographiques. Les rémunérations variables des dirigeants seront largement indexées sur leurs performances environnementales et sociétales.
L’une des grandes priorités de l’industriel est de travailler sur les déchets que génèrent ses équipements électriques, hors d’Europe : « La fin de vie est la dernière brique de l’économie circulaire. La filière électrique est très avancée sur le sujet en France, et assez efficiente en Europe. Mais, dans le reste du monde, il n’existe pas réellement de contrainte réglementaire. Ce sont des sujets sur lesquels nous devons travailler » expose Jessica Duverneix. Une question centrale pour un industriel qui utilise beaucoup de plastique et veut réduire son impact environnemental.
Laisser un commentaire