Combien d’animaux sont morts dans les incendies qui ont ravagé l’Australie ?

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  • Publié le: mardi 14 janvier 2020

Les incendies qui continuent de détruire l’Australie sont une catastrophe écologique de très grande ampleur : la biosphère a été très durement touchée, fragilisant nombre d’espèces en voie d’extinction. Du coté des animaux, si certaines études évoquent entre 500 millions et 1 milliard de spécimens morts, une autre avance le chiffre d’un million de millards. Les premières ne comptent que les mammifères, les oiseaux et les reptiles ; le second inclue les insectes, les amphibiens et les parasites.

Les images des hectares ravagés par les flammes ont fait le tour de la planète. Les cadavres d’animaux, pour certain en voie de disparition, ont ému le monde entier, notamment les koalas ou les kangourous. L’impact sur la biodiversité des incendies en Australie est considérable, surtout dans une région abritant autant d’espèces indigènes.

Les incendies en Australie ont, en réalité, tué au moins 1 000 000 000 000 000 d’animaux

Concernant les animaux, la presse relaie régulièrement le chiffre de 500 millions d’individus morts – un bilan récemment relevé un milliard. Pour autant, une étude parue vendredi 10 janvier 2020 sur le site The Conversation et signée par deux chercheurs français, le systématicien Philippe Grandcolas et le parasitologue Jean-Lou Justine, avance un chiffre autrement plus impressionnant : un million de milliards de victimes animales.

La différence entre les deux chiffres s’explique aisément : le premier (que Grandcolas et Justine ne contestent d’ailleurs pas) ne prend en compte que les mammifères, les oiseaux et les reptiles ; le second ajoute insectes, amphibiens et parasites, soit l’ensemble de la biosphère animale visible à l’oeil nu (à l’exclusion des micro-organismes). « Les arthropodes (parmi lesquels les vers et les insectes, ndlr) se comptent par dizaines de millions et nombre d’entre eux sont impactés directement par les feux, tout autant que les mammifères ou les oiseaux », détaillent les chercheurs.

« L’ensemble de ces disparitions va impacter sérieusement les populations d’espèces »

Cette nouvelle étude vise à tordre le cou à la tendance, naturelle, à ne s’intéresser qu’aux espèces qui nous ressemblent, que nous connaissons, que nous estimons emblématiques d’une région – et pour lesquelles nous avons de l’empathie. Or la biodiversité est beaucoup plus complexe et multiple.

Philippe Grandcolas précise même que le chiffre avancé par l’étude est une fourchette basse. Le nombre de morts pourrait s’établir à un milliard de milliards : « L’ensemble de ces disparitions va impacter sérieusement les populations d’espèces et en particulier celles restreintes à de petites aires de répartition en Nouvelle-Galles du Sud, augmentant ainsi pour bon nombre d’entre elles leur probabilité de déclin, voire d’extinction », détaille-t-il.

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