Jeudi 10 juin 2021 Greenpeace a publié pour la première fois le classement des régions les plus vertes de France. En course : la sobriété énergétique et les différentes dynamiques de développement des énergies 100 % renouvelables.
Greenpeace s’est lancé dans un exercice inédit : l’ONG a publié un classement des régions métropolitaines les plus vertes. Sobriété énergétique, énergie solaire, éolien marins et terrestres, les régions ont été classées selon quatre critères.
L’évolution de la sobriété énergétique est le pilier essentiel de ce jugement. Six régions sur treize ont vu leur consommation énergétique augmenter entre 2013 et 2019 et sont de fait notées 0/10. En revanche l’Île-de-France et le Grand Est obtiennent la note de 10 et 9 sur 10, puisqu’elles sont, d’après le rapport, « sur une trajectoire ambitieuse de baisse de la consommation d’électricité ».
Bien qu’aucun parc d’éolien en mer ne soit aujourd’hui connecté au réseau électrique français depuis nos littoraux, sept devraient voir le jour d’ici 2027. « La filière est encore très sous développée en France et les régions très en retard sur leurs objectifs », précise le chargé de campagne Transition énergétique à Greenpeace, Nicolas Nage. Seule la Nouvelle-Aquitaine décroche un 6,5 et se démarque des autres régions.
En parallèle, la Bourgogne-Franche-Comté, l’Occitanie, le Grand Est et les Hauts-de-France ont connu un essor intense sur l’éolien terrestre. « Elles ont un rythme de développement trois à quatre fois plus grand que celui que nous préconisons », précise même Nicolas Nage. La Corse et la PACA, ont quant à elles vu leur production baisser depuis 2013 et ne récoltent qu’un 2,5 et un 5 sur 10.
Les EnR solaires restent dans l’ensemble encore trop peu développés.
Greenpeace précise que le Grand Est ressort comme région la plus verte. Elle « a bien réduit sa consommation, bien développée l’éolien terrestre (…), commencé à mettre le paquet sur le photovoltaïque », se réjouit Nicolas Nage. A l’inverse il précise que le Bretagne et l’Auvergne Rhône-Alpes, ont des capacités et un potentiel très fort de développement des énergies renouvelables, mais elles sont pour l’instant, très en retard sur leur transition électrique.
A une dizaine de jours des élections régionales, cette « publication n’est pas à voir comme le bilan de l’équipe sortante, mais plus comme un point d’étape de ce qu’ont entrepris les régions depuis 2013 et les ambitions qu’elles se sont fixées », a déclaré le chargé de campagne Transition énergétique à Greenpeace. Selon lui, ce classement pourrait permettre d’élever le débat électoral autours de cette question « pour l’instant de très faible qualité sur cet enjeu et pollué par les postures politiciennes et le peu de visions ».
Cette transition commence par les régions d’après Nicolas Nage qui explique qu’ « elles financent des installations, accompagnent des projets citoyens, mobilisent des fonds européens… », ce qui en fait des acteurs majeurs de l’objectif français de neutralité carbone en 2050.