Un an après : bilan du lancement de l’Index de l’égalité professionnelle

Muriel Penicaud défend l'Index de l'égalité professionnelle
  • Publié le: lundi 9 mars 2020

En mars 2020, la France célèbre le premier anniversaire de la mise en place de l’Index de l’égalité professionnelle. Le dispositif, porté par la ministre du travail, Muriel Penicaud, affiche pour l’instant des avancées modestes. Si certaines entreprises jouent le jeu, la ministre se heurte à l’inaction de plusieurs grandes entreprises tricolores.

L’Index de l’égalité professionnelle

L’année dernière, le gouvernement français avait lancé son Index de l’égalité professionnelle. Cet outil de reporting et de notation vise à favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes en entreprise. Pour cela, il note la performance des entreprises en matière de parité. La note est obtenue grâce à une série de critères tels que la place des femmes dans l’entreprise, les niveaux de rémunération, la possibilité de promotions dans les carrières, les augmentations de salaires… Une fois ces critères notés, les entreprises obtiennent un score sur 100.

D’après Muriel Penicaud, la mise en place de cet Index est globalement positive. La ministre du travail observe des progrès : « La note globalement moyenne des grandes entreprises est passée de 83 à 87. Le nombre d’entreprises égalitaires (celles qui obtiennent la note de 99 ou 100 sur 100) a augmenté, passant de 36 à 55. » Des progrès qui n’empêchent pas la ministre de constater que l’égalité salariale demeure encore et toujours un problème irrésolu. Dans une interview accordée au journal Le Parisien, elle a ainsi déclaré : « Je ne supporte plus qu’en 2020, il y ait encore 9% d’écarts salariaux entre hommes et femmes à postes et compétences égales. C’est l’un des combats de ma vie. »

19 entreprises dans le viseur de Muriel Penicaud

Pour aller encore plus loin, la ministre du travail a décidé d’adopter la stratégie du Name and Shame. Le ministère du travail a ainsi dévoilé la liste des 19 entreprises qui étaient en-dessous de la note de 75 en 2019, et dont la note n’a pas progressé en 2020. Ces entreprises s’exposent désormais à un rappel à l’ordre. Muriel Penicaud a précisé : « Ces entreprises vont être contactées dans les prochains jours par la direction générale du travail qui va leur rappeler la loi. Si dans deux ans elles conservent cette mauvaise note, elles s’exposent à une amende qui équivaut à 1% de la masse salariale chaque année. Mais le dommage de réputation, lui, est immédiat. »

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