A Poissy, dans le 78, un puits de carbone a été installé afin de lutter contre la pollution. Le système permet d’absorber les gaz à effet de serre, en utilisant… des algues.
Et si la solution pour lutter contre la pollution de l’air était nichée dans les plantes ? S’il n’est pas nouveau que les arbres absorbent naturellement le CO2, les algues ont aussi cette capacité. La qualité de l’air pourrait ainsi être améliorée grâce à un système de puits de carbone qui nettoierait l’air des excédants de gaz à effet de serre. L’algue a en effet une capacité de photosynthèse à croissance rapide.
Jean-pierre Montanay, journaliste chez nos confrères d’Europe 1, explique que : « Bien avant les arbres, il y a des millions d’années, les algues ont été les premiers organismes à développer la photosynthèse. Autrement dit, l’algue capte l’affreux dioxyde de carbone et le transforme en biomasse, donc se développe grâce à lui. Comme l’algue, en plus, a la bonne idée de croître très rapidement, elle absorbe encore plus de CO2. Une bonne nouvelle pour la qualité de l’air. Voilà pourquoi Kyanos et Fermentalg, deux startups basées à Toulouse et à Bordeaux, spécialisées dans la culture des algues, parient sur ces micro organismes « fantastiques » pour faire reculer le réchauffement climatique et la pollution de l’air. » A Toulouse, les premiers cylindres devraient ainsi être installés dès 2020.
Qu’il s’agisse de CO2 ou de particules fines, les algues, en grandissant devraient en absorber la totalité. Dotée d’une espèce de pot catalytique, ces algues, une fois arrivées à maturité, serviront d’engrais pour doper la végétation alentours. Une sorte d’éco-système autonome qui absorberait autant de CO2 qu’une centaine d’arbres.
A Poissy, dans les Yvelines, un puits de carbone a été créé afin de tester sa capacité à « nettoyer l’atmosphère ». Chaque jour, la voie rapide située à proximité et empruntée par plus de 23 000 véhicules motorisés, sert de test à cette installation. Le cylindre d’environ cinq mètres de haut, rempli d’eau et transparent, est donc à peine visible, surmonté de ses plantes vertes, mais il est déjà en service. Son premier bilan est plutôt encourageant.
Si les tests s’avèrent satisfaisant, cette innovation écologique pourrait s’avérer utile, voire indispensable à une multitude de villes qui suffoquent sous les taux extravagants du dioxyde de carbone.