Les émissions de GES de la France n’ont baissé que de 2,5 % en 2022

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Le Citepa, organisme chargé d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre de la France, a publié ses chiffres ...

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Le Citepa, organisme chargé d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre de la France, a publié ses chiffres pour 2022 : alors que l’année était très mal partie, la faible disponibilité du parc nucléaire incitant à utiliser plus de combustibles fossiles, une fin d’année portée par un plan de sobriété et un hiver doux ont permis d’atteindre 2,5 % de baisse. Bien en dessous des 4,7 % nécessaire pour tenir les objectifs affichés par le gouvernement et l’Union européenne.

L’Union européenne s’est donné pour objectif d’atteindre en 2030 une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 55 % par rapport à 1990. Transposé au cas de la France, cela donnerait, selon le Haut conseil pour le climat, une réduction de 4,7 % des émissions par an sur la période 2022-2030.

Avec une baisse de 2,5 % des émissions de gaz à effet de serre en 2022, la France est encore loin du compte climatique

Et la première étape de cette course s’est soldée par un échec assez cuisant. Ce 3 avril 2023, le Citepa, organisme mandaté pour réaliser l’inventaire français des émissions, a évalué les émissions de gaz à effet de serre de la France à 408 millions de tonnes équivalent CO2 en 2022,10 millions de tonnes de moins qu’en 2021, soit une baisse de seulement 2,5 %.

Et encore, l’année était partie sur des bases encore moins favorables. Après le rebond post-Covid de 2021, les analystes escomptaient un retour à la baisse interannuelle. Mais, après neuf mois, la trajectoire de 2022 était plutôt celle d’une stagnation, avec une réduction de seulement 0,3 % des émissions.

La faible disponibilité du parc nucléaire, incitant à utiliser plus de centrales thermiques (gaz et même charbon), et un secteur des transports (premier émetteur national) en pleine forme expliquent ce début d’année.

Quand sobriété énergétique, météo clémente et prix du gaz sauvent la mise

Mais les trois derniers mois de 2022 ont permis de finir sur une bonne note. « D’octobre à décembre 2022, les émissions mensuelles sont en forte baisse par rapport à celles de 2021 (-9% en octobre, -11% en novembre, -5% en décembre) », pointe le Citepa.

Trois facteurs peuvent expliquer ce net recul : la sobriété énergétique érigée en priorité nationale par le gouvernement, avec des mesures d’efficacité énergétique et de réduction des consommations enfin généralisées (il était temps, 32 ans après le premier rapport du GIEC), une météo (très) clémente et des prix du gaz fossile élevé (incitant les industriels à débrayer).

Pour autant, le pays reste bien loin de la trajectoire qu’il s’est lui-même fixé, pourtant indispensable pour éviter une catastrophe climatique.

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