La crise sanitaire de la Covid-19 a indéniablement bouleversé nos relations sociales. Les mesures de confinement, l’application des gestes barrières et le port du masque ont modifié nos rapports aux autres avec, parfois, des conséquences néfastes sur la santé, tant physique que psychologique. Néanmoins, si cette situation singulière distend les liens, elle n’interdit pas de préserver une vie sociale épanouie, voire d’élargir plus encore son cercle de relations, multiplier les rencontres, quitte à devoir se réinventer.
Au-delà des victimes directes de la pandémie, la crise de la Covid-19 a altéré à bien des égards le lien social. Les relations amicales et rencontres amoureuses, notamment, ont été bousculées par les mesures mises en place. La peur de contracter le virus ou de le transmettre à ses proches peut avoir pour conséquence un repli sur soi et le confinement, entraîner une perte de repères. S’il est nécessaire de s’adapter à ce contexte inédit, la Covid-19 ne saurait en rien nous priver de toutes relations avec les autres et pourrait même être l’occasion d’en développer de nouvelles. Que ce soit pour tisser des liens intergénérationnels, apprendre une langue étrangère, échanger sur nos passions ou tout simplement avec nos voisins, l’époque n’a jamais été aussi propice pour élargir son propre réseau social.
Au printemps, lors du premier épisode de confinement, de nombreuses initiatives ont émergé en France laissant s’échapper un élan de solidarité nouveau. Alors pourquoi ne pas profiter de son temps libre pour apporter de la compagnie aux anciens ? Depuis près de deux ans, la ville de Paris propose un service d’accompagnement aux séniors pour les aider à rompre avec l’isolement et les inciter à la mobilité dans la capitale. Les bénévoles des Petits frères des Pauvres, de Lulu dans ma rue et d’Autonomie Paris Saint-Jacques, les trois structures qui portent le projet Paris en compagnie, assistent ponctuellement les personnes âgées dans leurs déplacements quotidiens, à pied ou en transport en commun, pour un rendez-vous médical ou faire des courses.
Passer une heure en balade avec un sénior (confinement oblige) en toute bienveillance pourrait constituer un instant privilégié pour créer du lien. Et si le temps manque, Paris en Compagnie propose à ses bénévoles des appels de convivialité pour offrir un temps d’écoute ou un soutien régulier à des personnes âgées isolées, et s’assurer de leur sécurité. Ou comment développer ses relations sociales en faisant acte de citoyenneté.
Vous êtes fans de permaculture, de culture japonaise ou de restauration de mobilier et vous souhaitez partager votre passion avec d’autres membres, Hubside Community est la plateforme web qu’il vous faut. « Certains partageront leur expérience, d’autres seront demandeurs d’aide ou de conseils. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres pour enrichir nos passions. Pour cela, nous mettons à votre disposition nos outils qui faciliteront vos échanges avec les autres utilisateurs », promet le service en ligne.
Entièrement gratuit et sans publicité intrusive, l’espace d’échanges et d’expression offre un large choix de sujets de discussion. Et si votre domaine de prédilection ne s’y trouve pas, Hubside Community vous permet de créer votre propre communauté virtuelle (en attendant des jours meilleurs). Un bon moyen de nourrir sa passion tout en élargissant son cercle d’initiés.
Les heures passées en confinement sont une formidable opportunité de poursuivre l’apprentissage d’une langue étrangère et, pourquoi pas, de joindre l’utile à l’agréable en échangeant avec des natifs. Car si, jadis, les voyages linguistiques vous ont permis de faire des progrès dans le langue de Shakespeare ou de Goethe, ils ont aussi été l’occasion de nouer des relations avec vos « correspondants ». C’est ce que proposent, par exemple, Yask et sa communauté d’utilisateurs présents dans 30 pays. L’application met en relation des étudiants aguerris avec des locuteurs natifs afin de créer une communauté d’apprenants. Elle permet d’inverser les rôles pour devenir à son tour référent dans sa propre langue.
Dialoguer en langue étrangère par téléphone ou via messageries instantanées, c’est aussi la promesse de l’application téléchargeable Tandem (disponible sur Android et iOS). Cet entremetteur polyglotte offre ce service dans pas moins de 160 langues différentes. De quoi nouer des liens sociaux aux quatre coins du Monde.
L’idée peut paraître simpliste mais encore fallait-il y penser. Avec les mesures de confinement, le lieu idéal pour maintenir des relations sociales reste encore son bassin de vie. Qui peut prétendre connaître tous les habitants de son immeuble, de son quartier ou de son village ? Partager le même territoire n’est-ce pas déjà faire partie du même cercle ? Avec mesvoisins.fr, la fondatrice, Élise Magnin, facilite les échanges entre voisins et crée du lien de proximité.
Passer une petite annonce, publier du contenu, échanger des services, participer à des sujets de discussion ou organiser une fête entre voisins (pour cela il faudra attendre encore un peu) n’a jamais été aussi facile. Ce réseau social « à taille humaine » n’en finit pas d’accueillir de nouveaux membres et confirme ce besoin de tisser du lien social à la plus petite des échelles. Une bonne opportunité pour faire connaissance avec celle ou celui que vous croisez tous les matins dans la rue.
Ne pas oublier les 40 000 réseaux d’entraide de voisinage sur Smiile ! (www.smiile.com) une startup made in france 🙂 et qui protège les données personnelles . (alors que mes voisins = allemand).
Notre réseau compte déjà 123 familles (à coté de bordeaux).
Vive l’entraide et le collaboratif !