Le groupe BNP-Paribas vient d’annoncer qu’il allait bannir le plastique jetable de l’ensemble de ses agences et succursales, d’ici 2020 dans le monde entier, et dès cette année en France. Une démarche responsable qui s’accorde à la politique RSE de la banque.
Le plastique à usage unique est un véritable fléau de nos sociétés occidentales. Il a pris d’assaut nos habitudes, par facilité ou paresse, avec des conséquences écologiques catastrophiques. Les objets plastiques à usage unique représentent pas moins de 50% des déchets retrouvés sur les plages européennes.
Une bonne partie termine sa vie dans les océans, asphyxiant ou empoisonnant poissons, crustacés et tortues. 5 000 milliards de particules plastiques flottent actuellement sur les mers du globe.
L’Union Européenne a lancé une directive, qui interdira à partir de 2021 la vaisselle, les couverts, les tiges pour ballon de baudruche et les coton-tiges en plastique à usage unique.
Mais certaines entreprises semblent décidées à prendre les devants, et à étendre cette pratique au niveau mondial. C’est le cas de la BNP-Paribas, qui vient de fixer des objectifs pour ses agences allant bien au-delà des obligations légales.
Un document a été envoyé fin juin à l’ensemble de ses équipes, dans les 72 pays où la banque travaille. Le but : exclure ce plastique à usage unique de l’environnement de vie et de travail des 200 000 salariés du groupe, à horizon 2020 (c’est à dire demain) pour l’ensemble de la planète, et dès 2019 (c’est à dire maintenant) pour la France.
Les mesures seront drastiques. Tout élément de vaisselle en plastique devra disparaître, des gobelets aux assiettes, en passant par les couverts, tant dans les cafétérias que dans les machines automatiques. Les salariés sont invités à utiliser des mugs, des tasses, ou, au pire, des gobelets biodégradables et compostables. En cas de plateau-repas servis pendant des réunions, les contenants réutilisables seront systématiquement privilégiés.
Les bouteilles en plastique seront également proscrites. Les fontaines à eau et l’eau du robinet seront préférées. Si cette dernière n’est pas potable, la succursale investira dans des filtres ou des bonbonnes.
Les distributeurs automatiques sont également concernés : « La gamme de produits de snaking contenue dans les distributeurs (ex : barres énergétiques) doit être revue pour proposer exclusivement des produits sans emballage ou éco-emballés », précise le document.
Les outils promotionnels en plastique seront également interdits. Et même les fournitures de bureau devront privilégier les produits écolabellisés et « écoconçus ».