Espérance banlieues : l’école qui s’adapte aux besoins des quartiers.

  • Publié le: lundi 31 janvier 2022

Créé en 2012 pour lutter contre les inégalités en matière d’éducation dans les quartiers prioritaires, le réseau Espérance banlieues a opté pour le modèle de l’enseignement privé hors-contrat. Un choix original pour ces établissements aconfessionnels, dicté par le besoin d’une plus grande liberté éducative.

Avec près de 85 000 élèves scolarisés dans plus de 17 000 écoles en 2021, les écoles hors-contrat connaissent un succès grandissant en France. Parmi les raisons de cet engouement, le développement de pédagogies alternatives et innovantes comme les écoles bilingues suscitent un intérêt de plus en plus fort chez les parents, séduits par la plus grande marge de manœuvre en matière de pédagogie des enseignants.

C’est cette liberté en matière éducative qui a convaincu le fondateur d’Espérance banlieues d’opter pour ce modèle il y a plus de dix ans pour lutter contre le décrochage scolaire et les difficultés d’intégration. Implantées dans les quartiers prioritaires, les écoles maternelles, élémentaires et les collèges du réseau proposent un enseignement mieux adapté aux difficultés d’apprentissage des enfants. Avec leurs classes à effectifs réduits et leurs programmes centrés sur l’apprentissage des fondamentaux, les 17 établissements Espérance banlieues ont déjà fait leurs preuves.

Dans les écoles d’Espérance banlieues, place aux pédagogies innovantes

Espérance banlieues est née d’un constat sans appel : le fléau du décrochage scolaire fait rage plus qu’ailleurs dans les quartiers sensibles. De fait, la population de ces quartiers rencontre souvent des difficultés d’accès à la langue et à la culture françaises pouvant entraver l’apprentissage des élèves. Une difficulté sur laquelle butent parfois les établissements publics, forcés de suivre partout en France la même pédagogie adaptée au plus grand nombre, sans pouvoir s’adapter à la situation singulière des élèves.

Pour aider les élèves à combler leurs lacunes, les écoles du réseau Espérance banlieues mettent à profit la liberté laissée aux établissements hors-contrat en matière de choix pédagogiques et de priorités d’enseignement (focalisation sur l’apprentissage des savoirs fondamentaux). Les écoles du réseau privilégient ainsi le pragmatisme et les méthodes éprouvées comme la très cotée méthode singapourienne pour les mathématiques, ou des emprunts à la pédagogie Montessori.

Créer un cadre bénéfique pour l’apprentissage

Chose également permise par la latitude laissée à ce type d’établissements : une plus grande possibilité d’adaptation aux besoins spécifiques de chaque élève. Les enseignants peuvent cerner les difficultés et identifier les potentialités de chacun, les écoles veillant à composer des classes n’excédant jamais une quinzaine d’élèves. Un avantage déterminant pour lutter contre le décrochage et pour créer un cadre bénéfique à l’apprentissage.

Les établissements du réseau Espérance banlieues ne pratiquent aucune distinction de genre ou de religion, fidèle aux grands principes de l’école républicaine et poursuivant un objectif d’inclusion des jeunes en lien avec les parents. A Marseille, le directeur du Cours Ozanam n’hésite pas à parler d’une véritable « équipe avec les familles », tenant à ce que celles-ci trouvent pleinement leur place à l’école. L’adhésion des parents au projet pédagogique est d’ailleurs le seul critère de sélection dans ces écoles ouvertes à tous.

Un modèle accessible grâce à la générosité des partenaires et mécènes

La liberté d’accompagner les jeunes dans une démarche sur-mesure a un coût. Or ces établissements ne sauraient atteindre leur objectif d’inclusivité s’ils devaient faire peser une charge financière trop importante sur des foyers souvent modestes. C’est pourquoi Espérance banlieues ne sollicite les familles que pour une contribution située entre 60 et 80€ par mois. Le coût restant est assuré grâce à un important réseau de partenaires publics et privés.

Si 41% des ressources d’Espérance banlieues proviennent de dons de particuliers, plusieurs entreprises soutiennent également le réseau. Parmi les mécènes de l’association, on retrouve par exemple la Fondation Bettencourt Schueller ou le cabinet de conseil Bain & Company. Des entreprises implantées sur les territoires où sont présents les établissements d’Espérance banlieues se font également « parrains d’avenir » en soutenant les différentes écoles du réseau, comme le promoteur Kaufman & Broad à Asnières, le groupe Apicil à Pierre-Bénite ou encore la Fondation Engie en Île-de-France.

Au soutien de ces mécènes s’ajoutent les dons en compétences avec l’implication, en 2021, de 500 bénévoles en charge notamment du soutien scolaire et d’autres activités éducatives (musique, théâtre…). En stage auprès du Cours Eric Tabarly de Toulon, un élève de l’école Polytechnique témoigne : « De petits effectifs, de nombreux bénévoles et des professeurs motivés et compétents, le tout dans une dynamique visant à restaurer le triangle éducatif (enfant-parent-professeur). Mais plus encore, c’est le cadre tout particulier, propice à l’entraide et au dépassement personnel, que les élèves apprécient le plus et qui leur permettent de grandir »

Enfin, Espérance banlieues bénéficie de précieux dons en nature : partenaire du réseau, le groupe l’Oréal a par exemple fourni gracieusement du gel hydroalcoolique aux écoles pour faire face à la crise sanitaire. Les écoles du réseau ont également pu bénéficier de dons d’ordinateurs pour faciliter l’école à distance et garantir la continuité pédagogique grâce au soutien de partenaires comme BNP Paribas ou Auchan.

Grâce à ces différents soutiens, le réseau Espérance banlieues a réussi à  construire en dix ans un modèle exigeant et vertueux qui a fait ses preuves dans les quartiers prioritaires. Une réussite qui s’étend également aux territoires puisqu’un établissement qui compte 150 élèves implique environ 2 000 personnes dans son environnement proche, des parents au bénévoles, en passant par les salariés des écoles.

 

 

 

 

 

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