Pétrole : l’Arctique fait l’objet d’un moratoire

  • Publié le: vendredi 30 décembre 2016

L’Arctique est au cœur des débats depuis plusieurs années déjà : faut-il faire des forages d’exploration pour savoir quelle quantité de pétrole se trouve dans cette région ? Les écologistes pensent que non, mais les pouvoirs publics canadiens et américains n’avaient jamais réussi jusqu’ici à se mettre d’accord sur la position à adopter. C’est désormais chose faite.

Ce sera le dernier geste de Barack Obama en faveur de la protection de l’environnement. Le Président américain, qui doit quitter ses fonctions fin janvier 2017, a décidé un moratoire pour l’exploitation du pétrole en zone arctique. Cette décision s’est faite en concertation avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui a également décidé d’un moratoire pour la partie canadienne de l’Arctique. Ce moratoire empêchera désormais les sociétés pétrolières américaines et canadiennes de forer dans les 50 millions d’hectares de l’Arctique. Cette mesure protégera ainsi la faune et la flore qui aurait été détruites par des exploitations pétrolières.

Si cette décision est largement saluée par les écologistes, le parti républicain américain, et notamment le futur président des Etats-Unis Donald Trump, y sont largement opposés. Très proche de l’industrie pétrolière américaine, Trump n’a jamais caché pendant sa campagne sa volonté de forer l’Arctique. Pour les experts, si la présence de pétrole est avérée en Arctique, la question de sa quantité n’a jamais été tranchée. Selon eux, un forage d’exploration coûterait cher et ne déboucherait peut-être que sur une ressource insuffisante pour faire face aux besoins des américains.

Selon la Maison Blanche, les termes du moratoire empêcheront le prochain président de lancer toute exploitation pétrolière en Arctique. Mais pour les républicains, ce cheval de bataille comptera certainement parmi les premiers sujets à l’ordre du jour dès l’investiture de Trump. Depuis des années déjà, les républicains fustigent la dépendance pétrolière américaine vis-à-vis des pays du Moyen-Orient. Ils ne sont donc pas prêts d’abandonner une potentielle réserve domestique.

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