L’état de Malte vient d’annoncer officiellement cette semaine l’interdiction du glyphosate. Ce produit chimique est l’un des principaux composants du Roundup, l’herbicide fabriqué et commercialisé par Monsanto.
Alors que l’Union Européenne traîne des pieds sur le sujet et que de nombreux pays préfèrent faire l’autruche, Malte a décidé de prendre ses responsabilités et d’interdire l’usage du glyphosate sur son territoire. Une première dans la zone européenne. De nombreuses ONG ont déjà pointé du doigt ce produit chimique soupçonné d’être un dangereux cancérigène pour l’homme et d’avoir des conséquences très nocives sur l’environnement. Malte, dont a surface agricole est moins importante que celle d’autres états, est donc très concerné par les dangers causés par ce type de produit dans son agriculture et sur sa population. Le pays avait déjà fait entendre sa voix : lorsque l’Union Européenne a décidé de prolonger l’autorisation du glyphosate, Malte avait été le seul pays à voter contre cette décision.
Si l’interdiction décidée par Malte est déjà saluée par les défenseurs de l’environnement, elle risque pourtant de n’avoir que très peu d’implication au niveau européen. La France et l’Allemagne se refusent à prendre officiellement partie contre l’herbicide de Monsanto. La prolongation d’autorisation votée par Bruxelles doit durer dix-huit mois, et on est toujours en attente des résultats de l’étude menée par l’Agence Européenne des Produits Chimiques. Dans un tel contexte, la pression exercée par Malte contre Monsanto risque donc de n’avoir que peu de conséquences.