Nouveau scandale chez Volkswagen, le constructeur automobile allemand est accusé d’avoir utilisé des singes pour tester la toxicité des émissions de ses moteurs sur la santé humaine.
Volkswagen n’en est plus à son premier scandale. En septembre 2015, l’Agence américaine de protection de l’environnement révélait le « dieselgate », cette affaire liée à la marque Volkswagen qui a utilisé pendant plus de 5 ans un logiciel frauduleux dans le but de de minimiser les émissions polluantes de ses véhicules diesels, afin de répondre aux exigences américaines. La marque a été condamnée à payer plus de 20 milliards de dollars.
Un scandale peut en cacher un autre
Le constructeur ne s’en est pas arrêté là. Il y a quelques jours, le très respecté New York Times révélait qu’un institut de recherches avait réalisé des tests auprès de macaques enfermés dans une pièce, exposés au gaz d’échappement d’une New Beetle diesel. Les singes étaient placés pendant quatre heures devant des dessins animés alors que les gaz dégagés par le véhicule étaient acheminés jusqu’à eux. L’institut de recherche European Research Group on Environment and Health in the Transport Sector percevait des financements de la part de Volkswagen et d’autres grandes marques du secteur, à savoir BMW et Daimler (Mercedes).
Le but de ces recherches était de disculper les moteurs diesel, tout en levant les soupçons sur les substances qui s’en dégagent et leurs méfaits sur la santé. L’institut de recherche ne savait pas que les véhicules issus du test étaient pourvus de logiciels frauduleux, et donc bien plus polluants que ce qui était prétendu par Volkswagen.
Volkswagen s’excuse pour ces pratiques
Dans le cas de ce scandale, c’est l’exposition des animaux qui pose problème. « Faire inhaler de force des gaz à dix singes pour prouver que le plus gros des émissions toxiques n’y est plus, c’est tout aussi immonde qu’absurde », a commenté Stephan Weil, actionnaire majoritaire de la compagnie automobile allemande.
Le constructeur s’est contenté de présenter des excuses pour ces pratiques en se disant convaincu « que les méthodes scientifiques choisies à l’époque étaient mauvaises », tout en ajoutant qu’il « aurait fallu se passer de cette étude », mais n’a pas commenté l’accusation portée sur l’existence d’un logiciel frauduleux sur les véhicules utilisés lors du test. Volkswagen assure avoir mis fin à l’étude en 2017, avant d’en être arrivé à son terme.
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