Ça n’a pas l’air d’une grande victoire, et pourtant le changement de position de l’administration Trump sur l’accord de Paris amène un peu de répit. Après avoir envisagé dans un premier temps de quitter purement et simplement l’accord de Paris, le nouveau président américain pourrait désormais envisager d’y rester mais d’en renégocier les termes.
Lors de la COP21 qui s’est tenue à Paris, les pays signataires avaient tous pris des engagements visant à faire diminuer les rejets de gaz à effet de serre. L’administration Obama s’était alors engagée à une diminution de 26% à 28% de ces émissions à l’horizon 2025. Mais tout a été remis à plat avec la nouvelle administration. Pendant la campagne des présidentielles, Donald Trump s’est clairement affiché contre l’accord de Paris qu’il juge trop contraignant pour les entreprises américaines.
Mais il se pourrait que tout ne soit pas joué. Rick Perry, le secrétaire général à l’énergie du gouvernement Trump, a récemment laissé la porte ouverte : lors d’une conférence qui s’est tenue le 25 avril, il s’est exprimé en faveur d’une renégociation de l’accord de Paris, qui serait selon lui plus avantageuse qu’une sortie de l’accord. Ce changement de position intervient au même moment que la parution d’une lettre ouverte de treize multinationales américaines (parmi lesquelles Microsoft, Google, Intel, Shell et BP) pour interpeller le président Trump et lui demander de soutenir l’accord de Paris. En effet, les entreprises américaines voient dans cet accord une opportunité en terme de développement commercial et elles ne souhaitent pas être tenues à l’écart.