La FIFA vient d’annoncer son intention de créer une commission pour encadrer les conditions de travail au Qatar sur les chantiers des stades en vue de la coupe du monde de football de 2022.
Amnesty International avait tiré la sonnette d’alarme fin mars en publiant un rapport accablant à l’encontre du Qatar. L’émirat, qui doit accueillir la coupe du monde de football en 2022, a lancé plusieurs chantiers pour construire des stades. Mais pour respecter les délais de livraison, les conditions de travail de la main d’œuvre sont particulièrement difficiles. Les employés, pour la plupart immigrés, sont ainsi victimes d’abus et travaillent dans des conditions où leur sécurité n’est pas assurée. Afin de réagir face à ces accusations et pour redorer son image, la FIFA a décidé d’agir.
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a annoncé hier la création d’une commission de surveillance chargée d’encadrer les conditions de travail sur les chantiers de la coupe du monde. La commission sera dirigée par la FIFA et sa composition sera mixte : on y trouvera des membres de la fédération ainsi que des personnes de la société civile, un moyen de s’assurer de la neutralité du contrôle. Cette commission devra visiter les différents chantiers et rendre compte de ce qu’elle aura observé.
Pour l’instant, la FIFA n’a pas envisagé de sanctions en cas de non respect du droit du travail ou des droits de l’Homme. Mais cette opération de communication va peut-être pouvoir mettre la pression sur l’organisation du Qatar pour éviter tout risque de scandale.