L’Europe accorde trop facilement des autorisations de mise sur le marché aux entreprises fabriquant des pesticides. C’est ce que pointe du doigt la médiatrice européenne chargée de faire le point dans un rapport publié ces jours derniers.
L’Union Européenne fait-elle preuve de laxisme ou bien cherche-t-elle à faciliter la mise sur le marché de pesticides nocifs pour la santé et pour la nature ? C’est la question qui se pose à la lecture du rapport d’Emily O’Reilly, la médiatrice européenne qui a la charge d’observer les procédures de mise sur le marché des pesticides. La procédure standard requiert que toutes les informations obligatoires soient rendues à la Commission Européenne avant d’accorder une autorisation de mise sur le marché. Toutefois, une procédure exceptionnelle permet à la Commission d’accorder l’autorisation tout en ne recevant certaines informations qu’a posteriori. La médiatrice s’alarme du fait que la procédure d’exception soit devenue la norme, et qu’un nombre trop grand d’autorisations ait été accordé sans que la Commission prenne connaissance de tous les risques liés à certains produits.
Alors que de nombreuses ONG ont déjà pointé du doigt le manque de sévérité de l’Union Européenne en matière de pesticides, ce rapport jette un pavé dans la marre. La médiatrice donne deux ans à la Commission pour mettre de nouvelles pratiques en place.
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