L’ANSES a publié hier son avis sur le travail de nuit. L’organisation y pointe un grand nombre de risques physiques et psychologiques pour les salariés concernés. En cause : les dangers multiples d’un rythme décalé pour la santé des travailleurs.
En France, les derniers chiffres de 2012 font état de 3,5 millions de salariés concernés par le travail de nuit, ce qui représente 15,4 des travailleurs français. Un chiffre qui n’est pas vraiment anecdotique, et pourtant peu d’études s’intéressent aux contraintes de ces employés et aux conséquences des horaires décalés sur leur vie professionnelle et leur santé. C’est pourquoi l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire a rendu mercredi 22 juin un avis pour alerter les pouvoirs publics et les entreprises.
Il ressort du rapport de l’ANSES que la pénibilité moyenne du travail pour les salariés de nuit est plus importante que pour un salarié de jour, notamment du fait du décalage des horaires et des rythmes de travail différents. Cette pénibilité physique se double d’un nombre de tensions en moyenne plus élevé dans les relations avec les autres employés. Mais le rapport est surtout accablant en ce qui concerne l’impact sur la santé. L’ANSES dévoile ainsi que les travailleurs de nuit ont plus de risques de développer des cancers, du diabète, des problèmes cardiovasculaires, des troubles du sommeil ou du métabolisme ainsi que des désordres psychiques.
A la suite de ces constations alarmantes, l’agence recommande aux entreprises d’optimiser l’organisation du travail de nuit. Pour elle, les directions des ressources humaines doivent remettre à plat les modes de travail afin de prendre en compte les contraintes spécifiques du travail de nuit et mieux prendre en compte la santé des travailleurs concernés.
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