Preuve que la RSE n’est pas réservée à quelques secteurs d’activité, les vignerons de Buzet-sur-Baïze, dans le Lot-et-Garonne, viennent de lancer une initiative innovante en faveur de la préservation de l’environnement : un écosystème d’épuration naturelle qui permet de traiter l’eau sans produit chimique.
La nature aussi peut être source d’innovation : c’est la leçon présentée par les vignerons de Buzet qui ont décidé de se regrouper autour d’une démarche RSE pour diminuer l’impact environnemental de leur activité professionnelle. La cave coopérative va ainsi inaugurer, le 1e septembre prochain lors du début des vendanges, un écosystème inédit, le « jardin des filtres ». Concrètement, il s’agit d’une zone naturelle inspirée des piscines naturelles qui permet de filtrer et nettoyer les eaux usées de la coopérative viticole. L’idée de cette initiative a germé en partant d’un constat simple : chaque année, les vignerons de Buzet rejettent 15 millions de litres d’eau « sale », une eau principalement utilisée pour le nettoyage des installations, et particulièrement des cuves à vin. Auparavant, cette eau faisait l’objet d’un épandage dans un champ, mais l’eau n’était pas traitée.
Dès septembre, l’eau sera rejetée sur un terrain de 5 000 m2 spécialement aménagé en plusieurs paliers. L’eau circule entre ces différents paliers qui contiennent des pierres et des plantes pour finir sa course dans le bassin principal qui sert à la ré-oxygéner. Une fois que l’eau a été complètement filtrée, elle est alors dirigée vers la rivière Baïze qui passe à proximité. L’eau propre retrouve ainsi pleinement sa place dans la nature sans aucun risque de pollution. Cette innovation reste à ce jour inédite dans la filière viticole en Europe.