Plus de 100 multinationales ont fixé des objectifs d’émissions en harmonie avec l’Accord de Paris

  • Publié le: lundi 23 avril 2018

Electrolux, L’Oréal et Mahindra Sanyo Special Steel sont devenues les toutes dernières entreprises à s’engager à réduire les émissions visant à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C, conformément aux accords internationaux.

Les trois entreprises font partie du dernier groupe d’entreprises à avoir modifié leurs objectifs de réduction des émissions dans le cadre de l’Initiative Science-Based Targets (SBTI), un programme d’action climatique orchestré par le CDP, WRI, WWF et le Pacte Mondial des Nations Unies.

Selon le SBTI, les entreprises participantes doivent s’engager publiquement à un objectif détaillé de réduction des émissions, qui est ensuite validé comme étant conforme à la trajectoire suggérée par les scientifiques pour donner au monde une chance raisonnable de maintenir les augmentations de température à 2°C au-dessus des niveaux préindustriels.

Ce sont désormais 103 entreprises qui ont revu leurs objectifs et qui ont été approuvés par le SBTI. On y retrouve par exemple McDonalds, Sony et Tesco. 270 autres entreprises ont promis de fixer de tels objectifs dans un proche avenir.

Lila Karbassi, directrice des programmes du Pacte mondial des Nations Unies, a déclaré que les engagements de ces entreprises démontrent que les objectifs scientifiques deviennent la « nouvelle norme » pour les entreprises. « Cela démontre que des entreprises de divers secteurs dans le monde sont prêtes à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et reconnaissent le fort impératif commercial de le faire», a-t-elle souligné.

Réduire ses émissions de la production à la consommation du produit

Mahindra Sanyo Special Steel, la première société indienne et la première entreprise sidérurgique à mettre en place de tels objectifs, a annoncé vouloir réduire les émissions provenant de ses opérations directes (Scope 1) de 35% par tonne d’acier d’ici 2030, par rapport à 2016. Elle a également avisé de sa volonté de réduire ses émissions de Scope 3 (émissions indirectes telles que l’extraction de matériaux, transport des salariés et des clients pour acheter le produit) de 35% par tonne d’acier d’ici 2030, également à partir des chiffres de 2016.

Son engagement fait suite à la promesse faite par Anand Mahindra, président du groupe Mahindra, au sommet de Davos de 2018.  Toutes les entreprises du groupe Mahindra doivent désormais s’aligner sur un programme veillant à respecter l’Accord de Paris.

De son côté, L’Oréal entend de réduire ses émissions absolues d’un quart d’ici 2030, à partir des données de 2016. Atteindre cet objectif impliquera de réduire les émissions de ses opérations directes de 100% d’ici 2025, a ajouté L’Oréal.

« Chez L’Oréal, nous nous sommes engagés à lutter contre le changement climatique pendant de nombreuses années, à la fois au sein de notre entreprise (nous avons réduit les émissions de CO2 de notre production de 73% en valeur absolue de 2005 à 2017) et dans notre chaîne de valeur » précise Alexandra Palt, Responsable RSE de l’Oréal. « La validation par le SBTI de nos nouveaux engagements en matière de réduction des émissions carbone pour 2030 nous rapproche de notre vision à long terme qui tend vers un modèle économiquement sobre en carbone, répondant à nos impacts globaux et contribuant au scénario 2°C mentionné par l’Accord de Paris ».

Enfin, Electrolux a promis de réduire les émissions directes de 80% entre 2015 et 2025 et de réduire de 25% les émissions du Scope 3 (émission de ses produits) sur la même période.

 

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