La ville de Marseille se distingue avec ses 14 câbles sous-marins et ses 4 data centers. Une infrastructure que les élus écolos locaux voudraient mettre en avant pour financer la transition énergétique.
Marseille, sa Bonne-Mère, ses calanques bleues, sa Canebière, son Vieux-Port et… ses data centers !
Data centers et câbles : mode d’emploi
Les data centers, sont des centres de stockages de données Internet. Selon Planetoscope, la quantité de données créées chaque seconde sur Internet c’est l’équivalent de 29 000 giga-octets, ou encore 100 ordinateurs avec une capacité de stockage de 300 giga-octets. Soit encore, l’équivalent de 1 000 fois l’intégrale de la série américaine Breaking Bad (5 saisons), par seconde.
Ces données circulent d’un ordinateur à un autre, d’un bout du monde à un autre, à l’aide de câbles physiques.
Marseille, porte du Web
La ville de Marseille, carrefour portuaire maritime d’une part, et porte d’entée et de sortie du web d’autre part, possède 14 câbles sous-marins et 4 data centers.
Elle se positionne à la 9e place du classement mondial et fait figure de porte du Web. « Le XIXe siècle était le siècle des gares et des ports, le XXe celui des aéroports et des autoroutes, le XXIe est celui des data centers et des câbles sous-marins », raconte Sami Slim, le directeur adjoint de Telehouse France (dont la société d’origine japonaise vient de construire un nouveau data center de 8 000m2, le quatrième que compte Marseille, après les trois autres conçus par Interxion, concurrent américain).
« Et ceux qui détiennent ces routes-là, ont une influence mondiale, car c’est là que se fait le commerce numérique », complète finalement Sami Slim.
Vers un financement de la transition énergétique ?
Forte de cette infrastructure, la mairie de Marseille souhaiterait vivement l’exploiter financièrement et contribuer à la transition énergétique. « Les data centers et l’architecture Internet font peser une pression locale sur les infrastructures, notamment le réseau électrique, et dégagent de la chaleur. Il faudrait imaginer un vrai mécanisme de compensation », explique Sébastien Barles, adjoint à la mairie de Marseille en charge de la transition énergétique.
La majorité écologiste pense à une sorte de taxe Tobin (du nom de James Tobin, qui avait suggéré, sans que ça ne voit jamais le jour, une taxation des transactions monétaires internationales) appliquée aux portes d’entrées et de sorties des flux numériques.
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