Le clonage de semences de riz pour prévenir la famine dans le monde

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Le riz nourrit 50 % de la population mondiale, mais sa culture nécessite des moyens financiers inaccessibles à bon nombre ...

Le riz nourrit 50 % de la population mondiale, mais sa culture nécessite des moyens financiers inaccessibles à bon nombre d’agriculteurs. Des biologistes ont découvert un moyen de faire en sorte que les plantes cultivées se répliquent sous forme de clones, diminuant ainsi les coûts et le rendant plus accessible.

Le clonage de plantes longtemps recherché par les sélectionneurs de plantes et les généticiens, pourrait faciliter la propagation de plantes à haut rendement, les rendre résistantes aux maladies ou au climat, et les mettre à la disposition des agriculteurs du monde entier.

Depuis les années 1920, de nombreuses cultures ont été cultivées à partir de semences hybrides créées par croisement de deux variétés. Ces hybrides peuvent avoir des qualités supérieures dans des domaines tels que le rendement ou la résistance aux ravageurs. Mais au moment de leur reproduction, les cultures ne disposaient alors plus des mêmes propriétés.

La capacité de produire un clone, une réplique exacte, d’une plante à partir de ses graines constituerait une avancée majeure pour l’agriculture mondiale. Au lieu d’acheter chaque année des semences hybrides coûteuses, ce qui dépasse souvent les moyens des agriculteurs des pays en développement, les agriculteurs pourraient replanter leurs semences à partir de leurs propres plantes hybrides et obtenir années après années des rendements élevés.

Ainsi, la découverte des chercheurs Imtiyaz Khanday et Venkatesan Sundaresan, professeurs de biologie végétale au sien de l’Université de Californie, appuyés par une équipe de l’Université de l’Iowa et de l’INRA, constitue une avancée majeure.

Leurs travaux ont porté sur 400 espèces de plantes sauvages qui peuvent produire des graines viables sans fertilisation. Appelé apomixie, ce processus semble fonctionner auprès des plantes sauvages et non auprès des espèces de cultivées à grande échelle.

Le gène « baby boom » est la clé

Les deux professeurs ont découvert que la modification du gène BBM1, appartenant à une famille de gènes végétaux appelée « Baby Boom » ou BBM, suffisait pour introduire l’apomixie dans les cultures de riz. Après la fécondation, BBM1 active la capacité d’un œuf fécondé à former un embryon.

Jusqu’à présent, le processus a une efficacité d’environ 30%, mais les chercheurs espèrent que cela pourra être augmenté à force de recherches. L’approche devrait également fonctionner sur d’autres céréales ayant des gènes équivalents à BBM1, ainsi que d’autres types de cultures.

Ce type de semence pourrait révolution l’agriculture mondiale la rendant plus accessible et diminuerait en partie les problèmes de famine dans les pays les plus touchés.

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