La grève des transports se poursuit en Île-de-France et dans plusieurs grandes villes de province. Pour faire face à la difficulté de se déplacer en agglomération, les usagers sont nombreux à plébisciter les trottinettes électriques. Pourtant, ces moyens de transports « verts » sont loin d’être aussi vertueux qu’on le pense.
Non, la trottinette n’a pas une empreinte carbone neutre. Contrairement à une idée reçue, ce moyen de transport émet bel et bien des gaz à effet de serre. C’est ce que détaille une étude menée par Arcadis, un cabinet de conseils. D’après l’étude, une trottinette émet en moyenne 105 grammes d’équivalent CO2 par km parcouru.
Grâce à l’étude Arcadis, on observe que la trottinette électrique, loin d’être le moyen de transport le plus propre, est plutôt dans le milieu du tableau. Elle pollue moins qu’une voiture individuelle (253 g/km), et émet presque autant de GES qu’une voiture en covoiturage (111 g/km pour 3 passagers).
En revanche, son empreinte carbone est bien plus élevée que celle des bus propres. Un bus hybride émet en moyenne 74,3 g/km, et un bus électrique seulement 21,7 g/km. Avec la grève et le report d’une partie des usagers sur les trottinettes électriques, les émissions de CO2 repartent donc à la hausse. Et l’engouement autour de ce mode de transport urbain n’est pas sans poser de questions sur les avantages à long terme, alors que les villes souhaitent diminuer les émissions de CO2 pour améliorer la qualité de leur air.