Le 15 janvier 2020, le Parlement Européen a voté le « Green Deal », ce « Pacte Vert » proposé par la nouvelle Commission Européenne pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Les eurodéputés ont, de plus, réclamé des objectifs intermédiaires en termes de renouvelables plus ambitieux (55% de réduction contre 50%) et une réforme du marché du carbone.
Accélérer la transition énergétique de l’Union Européenne est la mission prioritaire que s’est donné la nouvelle Commission Européenne, entrée en fonction le 1er décembre 2019 sous la présidence de l’allemande Ursula von der Leyen. Elle est matérialisée par une série de 50 propositions, dévoilées fin 2019 sous le nom de « Green Deal », ou « Pacte Vert ».
Le Green Deal, ou Pacte Vert, la feuille de route énergétique de l’UE vers la neutralité carbone
Le document sacralise l’objectif, pour l’Union Européenne, d’atteindre la neutralité carbone en 2050, en développant massivement les énergies renouvelables, en améliorant considérablement l’efficacité énergétique, en électrifiant la mobilité, et en continuant de réduire la consommation énergétique du continent.
Cette ambition s’accompagne de programmes de transition pour les régions encore largement dépendantes des énergies fossiles (les régions charbonnières d’Allemagne ou de Pologne, les raffineries de pétrole, les centrales thermiques…), afin d’organiser une mutation vers une industrie des renouvelables.
Comme toujours avec la politique énergétique de l’Union Européenne, l’enjeu essentiel sera de convaincre le Conseil Européen, qui réunit des représentants des gouvernements des 27 et qui est historiquement très attaché aux énergies conventionnelles et à la défense des statu quo.
Le Parlement Européen valide le texte, mais demande plus d’ambition
Le Parlement Européen, en revanche, a non seulement validé l’ambition de la Commission Européenne, mais l’a même invité à relever ses objectifs. Ce 15 janvier 2020, les eurodéputés, réunis en séance plénière à Strasbourg, ont ainsi voté le Pacte Vert à une large majorité, par 482 voix pour, 136 contre et 95 abstentions.
Ils ont également réaffirmé leur volonté de relever les objectifs intermédiaires fixés par l’Union Européenne, avec notamment 55% de réduction d’émissions de gaz à effet de serre en 2030 – contre 50% proposé par la Commission Européenne. Le Parlement a aussi insisté pour que les Etats membres publient le plus vite possible une mise à jour de leurs objectifs en terme d’énergies renouvelables.
Les eurodéputés ont surtout réclamé une réforme rapide du marché du carbone, entre une augmentation de la taxe carbone, une révision des allocations de quota à titre gratuit et la mise en place d’une taxe carbone aux frontières de l’Union Européenne, pour éviter un dumping environnemental.
Laisser un commentaire