Alors que les Ehpad traversent une crise nationale, certains d’entre eux tentent de se démarquer. C’est le cas dans une maison de retraite nancéienne ouverte sur l’extérieure où habitants et écoliers viennent leur rendre visite.
L’Ehpad (Établissement hospitalier pour les personnes âgées dépendantes) Simon-Benichou existe depuis 1852 à Nancy, mais a changé radicalement son fonctionnement en 2014. Ses 67 pensionnaires jouissent dorénavant d’une ouverture au monde extérieur accrue et d’un virage écologique.
Un partenariat avec une école locale
L’établissement se veut être un véritable lieu de vie ouvert sur l’extérieur. Le voisinage se rend régulièrement sur place pour le marché organisé une fois par semaine dans les jardins de la maison de retraite. Les producteurs locaux bio vendent leur produits aux voisins, salariés et résidents.
A cela s’ajoute la présence d’un poulailler où les poules pondeuses produisent jusqu’à 6 œufs par jour. S’il y en a davantage, une tombola est organisée pour les donner aux salariés. Plusieurs pensionnaires se rendent chaque jour dans le poulailler pour l’entretenir et s’occuper des poules avec qui ils ont tissé un lien.
Une classe de l’école voisine vient rendre régulièrement visite aux retraités. Dans ce cadre, des activités ont été réalisées comme l’organisation pour Mardi-Gras d’un après-midi crêpes, la participation à des ateliers créatifs, le partage de repas dans les locaux de l’école, etc
Un Ehpad qui a résolument pris un virage écolo
Au sein de l’établissement se situe un centre de compost des déchets. Le boulanger du quartier fournit des boites d’œufs à déchiqueter (avec les enfants de l’école) pour le compost. Le poulailler est alimenté grâce aux restes de la maison de retraite. Les voisins peuvent venir déposer leurs restes pour augmenter le volume de compost.
En plus de cela, un potager a été implanté et permet d’obtenir quelques fruits et légumes. Une distribution de paniers Amap est également réalisée.
Enfin, des ruches sont présentent sur place et permettent une production de miel.
Toutes ces activités ouvertes sur l’extérieur sont génératrice de lien entre les générations. Les pensionnaires de la maison de retraite ne sont plus en « retrait » de la société. Même si dans l’idée on estime que cela revient plus cher, ce n’est finalement pas le cas. Plusieurs autres établissements s’intéressent à la démarche. Bientôt l’arrivée d’établissements plus humains pour nos ainés ?