Mercredi dernier, le Tribunal de l’Union Européenne a condamné la Commission Européenne pour son inaction face aux dangers représentés par les perturbateurs endocriniens. Le tribunal avait été saisi par la Suède, soucieuse de faire pression sur la Commission pour qu’elle revoie sa position en matière de santé publique.
« La Commission a manqué aux obligations qui lui incombent » : c’est par ces mots que se conclue l’arrêt pris par le Tribunal de l’Union. Un véritable retour de bâton qui vient sanctionner le manque d’engagement de la part de la Commission Européenne sur un dossier extrêmement sensible. Si la Commission est condamnée sans qu’il y ait de sanction, il lui faudra toutefois revoir sa position. De nombreuses études ont démontré ces dernières années le rôle des perturbateurs endocriniens dans un grand nombre de pathologies : malformations, problèmes de fertilité, cancers, troubles neuro-comportementaux… Face à ce risque pour la santé européenne, de nombreuses associations réclament que l’Union Européenne légifère et se montre plus contraignante dans son encadrement des produits à risque.
Pour l’instant, la Commission Européenne n’a pas annoncé de nouvelle mesure. Mais après un tel rappel à l’ordre, elle va rapidement devoir fournir des éléments de réponse pour rassurer les pays qui s’inquiètent du retard pris sur cette question de santé publique.