C’est un message fort que le président kényan, Uhuru Kenyatta, a envoyé hier aux braconniers : le Kenya a décidé de détruire l’intégralité de son stock d’ivoire d’ici la fin d’année 2016.
Au total, ce sont un peu plus de 130 tonnes d’ivoire que le Kenya va détruire par incinération. Une décision qui devrait rencontrer le soutien des associations protectrices de l’environnement qui demandent régulièrement au gouvernement kényan de se montrer plus ferme contre le braconnage. Dans ce pays, les éléphants, mais aussi les rhinocéros sont en danger. Chassés pour leurs défenses et leurs cornes, les animaux sont abattus ou laissés mourants sans que les services chargés de la sécurité des parcs nationaux puissent agir efficacement.
Derrière ce trafic, c’est surtout la demande des marchés asiatiques qui représente une menace. En Asie, la corne de rhinocéros est connue pour ses vertus médicinales, et elle est très recherchée. L’ivoire reste également une marchandise très prisée puisque son prix au kilo peut atteindre les 2 000 dollars.