Les terres consacrées à la culture biologique ne sont pas encore assez nombreuses en France, et les pouvoirs publics ne soutiennent pas assez la transition agricole. C’est ce que France Nature Environnement (FNE) dénonce dans un récent communiqué de presse.
Alors même que le monde agricole est en pleine crise dans l’hexagone, un secteur se porte particulièrement bien : celui de la filière bio. Avec les résultats de l’année 2015, la tendance se confirme : la consommation de produits issus de l’agriculture bio a progressé de 10% l’année dernière. Pourtant, à l’autre bout de la chaîne d’approvisionnement, les répercussions sont limitées. Certes l’agriculture bio progresse, mais trop lentement. FNE rapporte que les surfaces consacrées à l’agriculture biologiques représentent aujourd’hui 4,9% de la totalité des surfaces agricoles françaises. Un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes, mais qui reste insuffisant pour couvrir tous les besoins potentiels du marché.
FNE pointe du doigt le manque d’engagement des pouvoirs publics pour soutenir financièrement les agriculteurs qui veulent se convertir au biologique. Trop peu d’aides existent, et les enveloppes accordées ne sont pas suffisantes pour accompagner tous les agriculteurs. Pour atteindre l’objectif des 8% de parcelles bio d’ici 2017 comme le souhaite le gouvernement, il va falloir revoir à la hausse les aides agricoles.