Alors que la colère gronde en France contre le prix des carburants conventionnels, les biocarburants affichent un prix à la pompe très peu élevé. Souvent cités comme un exemple des bonnes pratiques à mettre en œuvre dans le cadre de la transition énergétique, les biocarburants semblent être le bon levier contre la pollution. Pourtant, une récente étude remet en cause leur impact sur l’environnement.
Les biocarburants, formulés à partir d’ingrédients d’origine végétale, ont le vent en poupe. En France, le nombre de ventes de kits de conversion pour les véhicules augmentent de mois en mois. Les automobilistes français sont ainsi de plus en plus nombreux à être séduits par les biocarburants. Leur prix de vente pèse lourd dans la balance : le bioéthanol se vent actuellement trois fois moins cher que le diesel classique, à 47 centimes le litre contre plus d’1,5 euros pour le diesel conventionnel.
Malgré ce tarif attractif et les faibles émissions de CO2, les biocarburants représenteraient pourtant un danger pour l’environnement. D’après une étude publiée par Greenpeace, la production de biocarburants émet de la pollution indirectement. Le changement d’affectation des sols de culture, la déforestation et la question du stockage carbone se posent pour toutes les cultures agricoles en rapport avec la production de bioéthanol.
Pour anticiper ce problème, le gouvernement français a d’ores et déjà pris une mesure. D’ici 2030, la vente de biocarburants produits à partir de matières premières à risque sera interdite.