Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a déclaré qu’il était primordial que les entreprises françaises respectent les sanctions contre la Russie décidées par l’Union européenne et que le géant pétrolier TotalEnergies s’y mette également.
« Ce qui compte, c’est que les entreprises françaises appliquent les sanctions« , a déclaré Gabriel Attal à la télévision France 2, interrogé sur TotalEnergies, qui subit la pression d’investisseurs militants et d’ONG pour quitter la Russie après son invasion de l’Ukraine.
Un quatrième paquet de sanctions de l’UE décidé le 14 mars ne prévoyait aucun nouvel investissement en Russie, ce que TotalEnergies avait déjà décidé de faire, a ajouté Gabriel Attal.
TotalEnergies a condamné l’agression russe contre l’Ukraine et suspendu ses nouveaux investissements dans le pays mais n’a pas suivi l’exemple des pairs britanniques BP et Shell qui se sont retirés de la Russie.
L’investisseur activiste Clearway Capital a écrit au conseil d’administration de TotalEnergies pour lui demander de quitter ses opérations russes à la lumière de la guerre en Ukraine ou de faire face à un vote sur la question lors de sa prochaine assemblée des actionnaires.
Deux grandes ONG françaises envisagent également d’intenter une action en justice contre TotalEnergies pour d’éventuelles violations des droits de l’homme à moins qu’elle ne rompe ses liens commerciaux avec la Russie, ont-elles déclaré dans une lettre au PDG de la major énergétique.
La major pétrolière française détient une participation de 19,4% dans Novatek, le plus grand producteur russe de gaz naturel liquéfié (GNL), ainsi qu’une participation dans le projet Arctic LNG dirigé par Novatek.