Un accord international vient d’être proposé afin de lutter contre la pollution plastique.
Le jeudi 2 septembre 2021, lors de la conférence ministérielle de Genève, le Pérou et le Rwanda ont proposé un accord international afin de lutter contre la pollution plastique dans le monde. Soutenu par 27 membres de l’Union européenne et sept autres pays, ce projet propose de mettre sur pieds un Comité intergouvernemental de négociation avec pour mandat d’établir « un accord international juridiquement contraignant et basé sur une approche exhaustive pour prévenir et réduire la pollution de l’environnement » par le plastique.
Chiffres affolants et microplastiques dans les milieux marins
8,3 milliards de tonnes de plastiques ont été produites à travers le monde depuis les années 50, le volume de déchets polluant les océans pourrait tripler d’ici 2040, malgré les progrès en terme de recyclage et d’interdiction des produits à usage unique. Des chiffres exorbitants quand en plus, le texte souligne, par ailleurs que, 80 % des plastiques qui finissent dans la mer proviennent de sources terrestres.
Les microplastiques, l’autre source majeure de pollution, sont également pris en compte dans cet accord et fera la promotion d’une économie circulaire qui englobe l’ensemble du cycle de ces produits : fabrication, prévention de production de déchets, gestion et leur traitement, ainsi que leur utilisation.
La secrétaire d’État française auprès de la ministre de la Transition écologique, Bérangère Abba, est chargée de la Biodiversité, alerte sur la pollution dans les milieux marins : « Si nous ne faisons rien, d’ici 2050, il y aura dans les océans plus de plastique que de poissons ».
Ce projet sera examiné lors de l’Assemblée des Nations unies pour l’Environnement, qui se tiendra du 28 février au 2 mars 2022 à Nairobi au Kenya où se trouve le siège du programme pour l’environnement de l’ONU.
Des engagements et de la patience
Jochen Flasbarth, secrétaire d’État allemand au ministère de l’Environnement, s’est réjoui que cette déclaration ministérielle avait déjà réuni le soutien ferme de 25 pays et l’engagement de 50 autres qui pourront adhérer après une décision formelle. « 25 plus 50 avant même d’avoir commencé, c’est plutôt bien ! », s’est-il réjoui. Puis de préciser, concernant la durée des négociations, qu’il est difficile de savoir à l’avance combien de temps elles prendront : « Je pense que ce sera en un petit nombre d’années pour voir une convention entrer en vigueur ».
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