Selon Interpol, les cyberattaques se multiplient dans le monde

  • Publié le: jeudi 15 juillet 2021

Partout dans le monde, les forces de l’ordre ont du mal à lutter contre les ransomwares, une forme unique de cybercriminalité qui a augmenté pendant la pandémie de COVID-19 alors qu’une grande partie de la population s’est mise au travail à domicile et à mesure que les espaces de bureau sont devenus de plus en plus numériques, a déclaré Interpol.

« Le ransomware est un type de logiciel malveillant utilisé par les criminels pour prendre en otage des fichiers sur un appareil en cryptant les données et en refusant par la suite l’accès à ces derniers. Pour retrouver l’accès aux fichiers, la victime doit payer une rançon au criminel », a expliqué Europol dans un rapport de 2020.

Bien que la pandémie ait créé une ouverture lucrative pour toutes sortes de cybercrimes, des attaques de « phishing » aux campagnes de désinformation, les ransomwares restent parmi plus dangereux.

A titre d’exemple, récemment, l’attaque contre le Colonial Pipeline a laissé une grande partie des États-Unis sans gaz, et le fournisseur mondial de viande JBS a payé 11 millions de dollars américains à pour récupérer ses systèmes.

Une coopération accrue requise

Selon Chainalysis, une ONG de surveillance des crypto-monnaies, les attaquants de ransomware ont été payés 406 millions de dollars en 2020 et 81 millions de dollars rien qu’en mai 2021.

Pour lutter contre cette tendance, Interpol a réuni quelque 300 hauts responsables de l’application des lois de 167 pour réfléchir à de nouvelles approches du crime lors de sa 16e conférence annuelle la semaine dernière.

Leur conclusion était qu’une coopération internationale accrue demeure essentielle.

« Les forces de l’ordre doivent comprendre qu’à l’échelle mondiale, il y aura toujours de nouvelles façons de commettre des crimes en utilisant le cyberespace et qu’elles devraient continuellement développer des stratégies pour traiter correctement ces problèmes », a déclaré la surintendante de la police jamaïcaine, Paulette Green.

« Les preuves liées à la cybersécurité sont urgentes et, lors d’une enquête sur un crime, les forces de l’ordre doivent être en mesure de tirer parti de ces opportunités dès que possible », a-t-elle ajouté.

Une menace très importante

Dans une déclaration ultérieure, le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, a appelé les forces de l’ordre mondiales à utiliser le même niveau de coopération qu’elles utilisent pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé transnational afin de lutter contre la menace des ransomwares.

« Les ransomwares sont devenus une menace trop importante pour qu’une entité ou un secteur puisse y faire face seul ; l’ampleur de ce défi exige de toute urgence une action mondiale unie qu’INTERPOL peut faciliter de manière unique en tant que partenaire mondial neutre et de confiance », a déclaré Jürgen Stock.

« La police doit exploiter les connaissances du secteur de la cybersécurité, des équipes d’intervention d’urgence informatique et d’autres agences pour identifier et perturber les cybercriminels dans le cadre d’une véritable coalition, travaillant ensemble pour réduire l’impact mondial de la cybercriminalité », a-t-il ajouté.

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