Le Comité VIH/SIDA en visite à Abidjan pour rencontrer Dominique Nouvian

  • Publié le: mercredi 15 juin 2016

 

Le Comité VIH/SIDA de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples s’est rendu en Côte d’Ivoire pour y rencontrer Dominique Nouvian, en vue du sommet international de lutte contre le Sida organisé à New York. La Première Dame, ambassadrice ONUSIDA, est très active dans la lutte pour l’éradication de la transmission mère-enfant du virus.

VIH/SIDA : des avancées prometteuses

De nouvelles avancées dans la lutte contre la propagation du virus du VIH/SIDA viennent d’être annoncées par des chercheurs. Sous forme d’anneau vaginal, comme pour la contraception, l’un de ces procédés a été mis au point pour minimiser la transmission du virus vers les femmes. Ces dernières sont en effet particulièrement vulnérables en Afrique, où les moyens de contraception sont difficiles d’accès et où le préservatif n’est pas encore un réflexe. Et cet anneau s’est révélé très prometteur. Menée durant deux ans sur 4 588 femmes séronégatives âgées de 18 ans à 45 ans dans différents pays d’Afrique (Malawi, Ouganda, Afrique du Sud et Zimbabwe), l’étude a révélé que le risque d’infection était réduit de 27 % à 31 %. Dans la mesure où ce sont elles qui transmettront le virus au fœtus, les femmes doivent être les cibles prioritaires des politiques de lutte contre le VIH/SIDA. Protéger la mère contre la contamination c’est s’assurer de son éradication pour les générations futures.

Michel Sidibé, directeur exécutif d’ONUSIDA, se félicite de ces progrès. « En 2011, 40 % de mères vivant avec le VIH avaient accès au service qui pouvaient les protéger. Aujourd’hui, on est à 80 % ». Conséquences de cette protection, la transmission du virus entre la mère et l’enfant commence à diminuer. « Il y avait plus de 8 000 enfants qui naissaient chaque année, maintenant nous avons 4 700 enfants qui naissent avec le VIH, ce qui veut dire qu’on a 13 enfants qui naissent chaque jour avec le VIH ».

La transmission mère-enfant, enjeu majeur pour éradiquer le VIH/SIDA

Le 24 mai dernier, à quelques jours de l’organisation d’un sommet mondial sur le sida à New York, le Comité VIH/SIDA de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples a tenu à rencontrer la Première Dame ivoirienne, également ambassadrice ONUSIDA. Dominique Nouvian est connue pour son engagement en faveur de la protection contre la transmission du virus de la mère à l’enfant. Les membres du Comité ont pensé judicieux d’avoir son expertise sur cet enjeu majeur.

Après l’entretien, Soyata Maïga, Vice-Présidente de la Commission et Présidente du Comité VIH/SIDA, a explicité la raison de cette visite. « Nous avons sollicité la Ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques pour une entrevue avec Madame la Première Dame. Nous savons que dans quelques jours, il y aura la réunion de haut niveau à New York sur le VIH/SIDA. Et compte tenu qu’elle est Ambassadeur sur une thématique très importante pour les femmes, à savoir la prévention de la transmission Mère-Enfant, nous avons pensé qu’il était nécessaire pour notre mission de l’entendre, de l’écouter sur ses actions, sur ses perspectives mais aussi, de faire en sorte que par ses conseils on puisse mieux élaborer les recommandations. »

Le travail du Comité donnera en effet lieu à la publication d’un rapport reprenant les aspects positifs et les développements négatifs constatés sur le sujet, et contiendra des recommandations à l’intention des pays les plus touchés. S’il reste encore beaucoup à faire, la Côte d’Ivoire peut espérer voir un jour le VIH/SIDA comme un lointain souvenir, la courbe de prévalence ayant enregistré une chute rapide ces dernières années, passant de 3,7 % à 2,7 % entre 2012 et 2014.

 

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