Une étude vient de pointer du doigt le rôle des produits high tech dans la pollution mondiale. Les smartphones, ordinateurs et tablettes seraient en fait de gros contributeurs aux émissions de CO2 mondiales.
La pollution n’est pas toujours aussi visible qu’on le croit. Si les émissions de CO2 des transports sont régulièrement critiquées pour leur rôle dans la diminution de la qualité de l’air, l’équipement high tech est loin d’être neutre en carbone. Le Journal of Cleaner Production a ainsi publié les résultats d’une étude sur la consommation des produits liés aux nouvelles technologies. Mauvaise nouvelle : ces articles connectés devraient être responsables à eux seuls de pas moins de 14% de la pollution mondiale d’ici 2040. Ce serait presque la moitié de la part des transports dans la pollution mondiale. Un chiffre record qui s’explique par plusieurs raisons.
Tout d’abord, l’essor des smartphones, ordinateurs et tablettes devrait se poursuivre. En effet, leur fabrication requiert l’usage de métaux rares, dont l’exploitation génère une importante pollution. La durée de vie moyenne de ces appareils est souvent très limitée : deux ans seulement pour les smartphones nouvelle génération. Et la filière du recyclage est largement en retard en Europe ainsi qu’aux Etats-Unis.
Pour l’instant, aucune alternative réelle n’a été proposée par les états. En Europe, la filière du recyclage s’organise progressivement afin de traiter les appareils high tech, mais la collecte des appareils usagers n’est pas encore entrée dans les moeurs. Le gouvernement français souhaite créer un indice de réparabilité pour lutter l’obsolescence programmée. Mais la mesure ne devrait pas être mise en oeuvre avant 2020.
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