Le 7 novembre dernier, les principaux ministres se sont réunis pour la session du Conseil de défense écologique. Le troisième depuis la création de cette instance du développement durable, en avril dernier. La protection des espaces verts était au centre des débats, et plusieurs mesures ont d’ores et déjà été prises.
Le troisième Conseil de défense écologique, qui réunit les ministres et secrétaires d’état en charge de la transition énergétique, a eu lieu la semaine dernière. A cette occasion, l’ordre du jour a été largement occupé par la gestion des sols et la préservation des espaces verts. Autour d’Elisabeth Borne, la ministre en charge de l’écologie, les discussions ont notamment portées sur la protection des espaces forestiers français. Le Conseil a ainsi pris plusieurs décisions, à commencer par la création du premier parc national des forêts. A cheval sur la Côte-d’Or et la Haute-Marne, il couvrira 250 000 hectares de zone naturelle protégée. Sa création est passée par décret, publié le jour même de la décision du Conseil.
Autre signe fort envoyé en faveur de la préservation des forêts, le Conseil a décidé de lancer une mission parlementaire sur l’avenir des forêts face aux changements climatiques. La question des risques d’incendies sera l’un des axes forts de travail. Le Conseil a aussi nommé un nouveau directeur de l’Office National des forêts : Bertrand Munch, l’ancien préfet de Paris.
Le Conseil de défense écologique a aussi annoncé le pilotage de cinq projets de réhabilitation d’anciennes friches industrielles ou militaires. Les sites, dont deux ont été sélectionnés par l’ADEME, accueilleront des projets qui répondront aux critères de la stratégie de transition énergétique. Ecoquartiers, fermes urbaines et parcs photovoltaïques feront partie des chantiers.
Ces projets auront valeur de test avant la mise en place d’un plan de grande envergure. D’après Emmanuelle Wargon, la secrétaire d’état auprès d’Elisabeth Borne, on dénombre 2 400 friches sur le territoire français. Autant d’espaces qui sont prioritaires pour des chantiers de rénovation. Selon Elisabeth Borne, il s’agit d’un enjeu de société prioritaire : « Réhabiliter des friches, c’est réutiliser du foncier déjà artificialisé plutôt que d’utiliser de nouvelles terres. C’est créer des logements, de l’activité, c’est développer des énergies renouvelables, comme le photovoltaïque, sans utiliser d’espaces nouveaux. »