La CGT évite les pourparlers avec TotalEnergies alors que la crise pétrolière française s’éternise

  • Publié le: vendredi 14 octobre 2022

La CGT au cœur d’une grève depuis une semaine chez le géant pétrolier TotalEnergies a claqué la porte aux pourparlers, quand d’autres syndicats sont parvenus à un accord salarial, et alors l’approvisionnement continue à manquer dans les stations services.

Bien que le gouvernement ait réquisitionné le personnel clé de la raffinerie pour faire circuler à nouveau l’essence, près d’un tiers des stations-service ont toujours des problèmes d’approvisionnement.

Les données du ministère de l’Énergie montrent que 28,5% des stations-service françaises sont confrontées à des problèmes d’approvisionnement, contre 29,1% jeudi et 30,85% mercredi, lorsque la réquisition a commencé.

Chez ExxonMobil, la CGT a déclaré avoir mis fin à sa grève alors que d’autres syndicats avaient signé un accord salarial plus tôt cette semaine, mais chez TotalEnergies, la CGT s’est engagée à poursuivre la grève malgré les syndicats modérés qui ont convenu d’un accord salarial avec la direction dès les premières heures, vendredi.

Les syndicats CFDT et CFE-CGC de TotalEnergies – qui représentent la majorité de ses travailleurs – ont déclaré qu’ils avaient convenu d’une augmentation de salaire de 7% et d’une prime de 3 000 euros à 6 000 euros.

TotalEnergies a confirmé l’accord vendredi. Bien que l’accord soit juridiquement contraignant en vertu du droit français, l’impasse de la CGT signifie que la grève pourrait se poursuivre pendant un certain temps encore.

Le représentant de CGT TotalEnergies, Thierry Defresne, a tweeté que l’augmentation proposée par l’entreprise ne couvrait même pas l’inflation, ce qui, selon lui, était un mauvais signe pour les négociations salariales dans d’autres secteurs.

« Si Total ne peut pas le faire, qui le fera ? » A-t-il dit.

La CGT avait précédemment déclaré qu’elle souhaitait une augmentation des salaires de 10%, citant l’inflation et les bénéfices exceptionnels de l’entreprise grâce à la crise énergétique mondiale.

Un autre représentant de la CGT chez TotalEnergies a déclaré que toutes les grèves en cours, affectant quatre raffineries et un dépôt, se poursuivaient vendredi.

L’exemple d’ExxonMobil, où les grèves dans deux raffineries françaises se sont poursuivies pendant plusieurs jours après la conclusion d’un accord avec des syndicats plus modérés dans la majorité, a montré que seule l’intervention du gouvernement a finalement permis la libération des approvisionnements, a déclaré une source de l’industrie.

Un tribunal de Lille, dans le nord de la France, a rejeté vendredi une action en justice de la CGT contre la réquisition par le gouvernement du personnel de la raffinerie TotalEnergies Dunkerque.

Le ministre des Transports, Clément Beaune, a déclaré vendredi aux journalistes qu’il faudrait encore quelques jours avant que la situation ne revienne à la normale.

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