Ségolène Royal et Michel Sapin ont annoncé début janvier que la France allait émettre sa première obligation verte d’état avant la fin du mois. Le but : effectuer une levée de fonds de 10 milliards d’euros pour financer les projets de transition énergétiques. C’est aussi l’occasion de réaffirmer la volonté du gouvernement français d’investir davantage en matière de recherche et de développement des énergies alternatives.
Au moment de la COP 21 qui a eu lieu à Paris fin 2015, François Hollande avait promis que la France allait émettre son premier « green bond » avant la fin de son mandat. La promesse va être tenue : le ministre des finances, Michel Sapin, a travaillé en collaboration avec la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, pour mettre au point la première obligation verte d’état. Et elle devrait être lancée d’ici à la fin du mois de janvier. Le gouvernement espère attirer les investisseurs et ainsi récolter 10 milliards d’euros pour financer différents projets qui ont tous trait au développement durable. Développement de l’éolien, de l’hydrolien, de l’énergie solaire, recherches sur le climat et sur la biodiversité… Les projets à financer ne manquent pas et la liste de Ségolène Royal est longue.
Mais cette levée de fonds via des obligations vertes correspond aussi à une vraie tendance financière au niveau mondial. En 2016, 40 milliards de dollars ont pu être récoltés, et selon les spécialistes les investissements pourraient plus que doubler en 2017. Lancer des obligations vertes françaises est donc un bon moyen pour le gouvernement de saisir la balle au bond en profitant de l’essor des investissements. Par ailleurs, cette levée de fonds pourrait donner un vrai coup d’accélérateur à la transition énergétique française en lui apportant les moyens pour réaliser des projets ambitieux.