Les résultats de la commission diesel sont tombés la semaine dernière avec un bilan très négatif : les véhicules diesel testés ont tous affichés des résultats bien supérieurs aux tests de pollution.
Suite au scandale de l’affaire des véhicules diesel truqués par Volkswagen, la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a décidé de mettre en place une commission diesel. Son but : établir des tests précis afin de mesurer de façon efficace les émissions de CO2 des différents véhicules diesel mis en vente sur le marché français par les différents constructeurs. Pour l’instant, deux vagues de tests ont été réalisés. Les résultats ont été dévoilés jeudi 7 mars, et ils accablent largement les constructeurs.
Sur les 52 premiers véhicules testés en conditions réelles de conduite, les seuils enregistrés pour les émissions d’oxyde d’azote et de CO2 sont tous supérieurs entre deux et sept fois par rapport à la moyenne. Les experts de la commission pointent du doigt les technologies utilisées sur les véhicules pour expliquer ce grand écart. La plupart des constructeurs (comme Renault notamment) embarquent une vanne EGR qui fait recirculer les gaz d’échappement et qui augmente donc les émissions de gaz à effet de serre. Quelques constructeurs (comme Peugeot) ont en revanche choisi d’équiper leurs voitures diesel du système SCR qui permet de réduire certaines émissions au niveau du pot catalytique. Cette technologie, plus coûteuse que l’autre, offre une plus grande efficacité, mais ses résultats dépassent tout de même les seuils tolérés par l’état.
Avec cette nouvelle vague de résultats, la question de l’encadrement des constructeurs automobiles en matière d’écologie se pose plus que jamais. Renault a pris les devants en annonçant qu’il comptait revoir l’efficacité de son système.